Ce week-end, n'oubliez pas le changement d'heure... tant qu'il existe encore

Dans la nuit de samedi à dimanche, le temps bascule : à 2 heures, il sera 3 heures du matin. Vous détestez cela ? Cela perturbe votre rythme ? Allez, encore deux ans à tenir avant une éventuelle suppression des changements d'heure.

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Cela aurait pu être la dernière fois que l'on change d'heure... mais le Parlement européen en a décidé autrement ce mardi 26 mars. Si les députés se sont bien prononcés en faveur de la suppression du changement d'heure (410 voix pour et 192 contre), ils se sont néanmoins laissé jusqu'au printemps 2021 pour sa mise en place. Dans la nuit du samedi 30 mars au dimanche 1er avril, il faudra donc ajouter une heure à nos horloges. A 2 heures, il sera donc 3 heures du matin, et oui, vous perdrez une heure de sommeil.


Fin du changement d'heure : qu'en pensent-les citoyens ? 


C'est en septembre 2018 que la Commission européenne a proposé de supprimer le changement d'heure, et cela au grand soulagement d'une grosse partie de la population de l'Union. Une consultation citoyenne a par ailleurs eu lieu entre le 4 février et le 3 mars 2019. Parmi les 2.103.999 personnes qui ont répondu au questionnaire, 83,71 % se sont déclarées favorables à la suppression du changement d'heure deux fois par an. Un verdict accentué par un sentiment loin d'être positif : 61,16 % des sondés disent avoir une "expérience négative ou très négative" du changement d'heure. 

Les citoyens nous disent qu'ils sont fatigués de changer d'heure deux fois par an, ils ne veulent plus que leurs rythmes biologiques soient perturbés. Nous devons prendre cela très au sérieux, en particulier les avertissements des médecins.
Pavel Svoboda (PPE), eurodéputé tchèque qui répondait à l'AFP


Du côté des états-membres, si la France a annoncé être satisfaite de la situation actuelle, tout comme le Portugal qui déjà essayé de supprimer le changement d'heure sans succès, la Finlande, elle, adopte la position inverse, tout comme les états baltes, qui se battent de longue date pour la suppression du dispositif. La présidence de l'Union étant assurée par la Finlande au 2e semestre 2019, le dossier ne risque donc pas d'être abandonné. 


Pas de solution idéale


En Europe, l'heure est la même partout depuis 1980. C'est l'année où l'Union a décidé d'harmoniser des pratiques qui pouvaient être très diverses sur l'ensemble de son territoire. L'idée était d'éviter les décalages, notamment pour faciliter les échanges sur le marché unique. Il fallait aussi économiser de l'énergie à une époque où les centrales à charbon tournaient à plein régime. En France, le changement d'heure a été instauré à la suite du choc pétrolier du début des années 70. Mais depuis sa mise en place, le changement d'heure deux fois par an a toujours connu des détracteurs, qui a grand renfort d'arguments médicaux de plus en plus pointus, risquent bien pour une fois, dans les deux années à venir, de faire entendre leur voix. 

Si l'on supprimait le changement d'heure, quelles conséquences ? 


4h26 à Strasbourg, 4h32 à Nancy, 4h38 à Châlons-en-Champagne, avec la suppression du changement d'heure, le soleil se lèverait bien plus tôt en été et se coucherait bien plus tôt en hiver. Ou vice-versa, en fonction de l'heure que l'on garderait. Deux options sont en effet sur la table en cas de suppression du dispositif : conserver l'heure d'hiver ou l'heure d'été. 

Nos confrères de FranceInfo ont simulé l'heure du lever et du coucher du soleil pour chacune des préfectures de métropole selon les deux hypothèses possibles. Retrouvez leur travail dans ce lien vers l'article. 
 




   
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