L'Insee vient de publier en cette fin décembre les derniers chiffres sur l'évolution de la population du Grand Est entre 2016 et 2022. Le nombre d'habitants reste stable sur ce grand territoire mais la majorité des départements de l'ancienne région Champagne-Ardenne se vident lentement de leur population. Découvrez le détail commune par commune dans notre article.
Sous l'apparence d'une population stable dans le Grand Est, les départements de l'ancienne région Champagne-Ardenne se dépeuplent, pour la majorité. L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) a publié le 19 décembre 2024 les derniers chiffres du recensement de la population. Dans les Ardennes, elle diminue en moyenne de -0,5 % par an entre 2016 et 2022, même tendance dans la Marne avec -0,2 %. En Haute-Marne, la baisse est plus importante avec -0,8 % par an en moyenne. Seule exception, le département de l'Aube, avec +0,1 %.
Un léger recul pour la Marne
La Marne voit sa population légèrement baisser durant ces six années, mais bénéficie d'un solde naturel positif grâce à un nombre de naissances plus élevé que celui des décès.
Reims reste la deuxième plus grande ville du Grand Est, malgré une baisse de sa population de 0,4 % par an, liée en partie à son important déficit migratoire. L'agglomération rémoise continue toutefois d'attirer de nouveaux habitants, comme à Bezannes, une ville dont le nombre d'habitants a triplé en six ans (entre 2015 et 2021). La population de la commune où s'arrête les TGV de la ligne à grande vitesse est européenne est celle qui augmente le plus entre 2016 et 2022 en Champagne-Ardenne (+17,5 % par an).
Les Ardennes et la Haute-Marne sur le déclin
La Haute-Marne est le département avec la plus forte baisse de population. À Chaumont, la préfecture, le nombre d'habitants regresse de 0,7 % par an. Saint-Dizier, ville la plus peuplée du département, connaît l'un des plus forts reculs démographiques de la région (-1,5 %). Dans ce territoire, les décès dépassent les naissances et le déficit migratoire est très élevé.
Les Ardennes perdent aussi une partie de leurs habitants. Sa préfecture, Charleville-Meizères, connaît un déclin démographique similaire à celui de Reims.
L'Aube, seul département gagnant
Contrairement à ses voisins, l'Aube bénéfice d'une forte attractivité. Malgré un nombre de naissances inférieur à celui des décès, le département attire de nouveaux résidents. Troyes, sa préfecture et ville la plus peuplée reste le pôle magnétique du territoire.
À noter que Romily-sur-Seine, deuxième commune du département, tire elle aussi son épingle du jeu en voyant sa population croître pendant ces six années (+ 0,3 % par an).