Coronavirus : la consommation de produits locaux explose pendant le confinement 

La crise du Covid-19 entraîne une forte affluence pour les achats liés à l'alimentation. Les magasins de produits locaux rencontrent une augmentation significative de leurs ventes. Tous rassurent, il n'y a pas de risque d'une pénurie. 

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"Depuis ce matin, le téléphone n'arrête pas de sonner", lance Claude Pavy le vice-président du Drive Fermier des Ardennes. La fréquentation a bondi avec la crise du Covid-19. "Jeudi dernier, on avait 106 commandes, contre une cinquantaine d'habitude !" Claude Pavy, vice président du Drive Fermier. Les magasins de produits locaux ont constaté un pic, dès le mardi 17 mars, juste après les annonces de confinement. "Les gens se sont rués dans les magasins, ils étaient terrorisés", raconte Rodolphe Bosserelle, co-gérant de la maison Bosserelle.  

Marion Scherschell, la responsable de Locavor qui se situe à Dampierre dans l'Aube, livre des paniers remplis de produits frais, issus de producteurs locaux. Avec le confinement, "les commandes ont triplé et les inscriptions ont grimpé en flèche", explique-t-elle. "Avant la pandémie, le panier moyen était autour de 40 euros, maintenant c'est plutôt 70", précise Marion. À son grand étonnement, elle a même reçu une commande de 230 euros. 
 

Cette semaine en une soirée, je vais faire plus de livraisons qu’en un mois, c’est de la folie. 
- Marion Scherschell, Locavor dans l'Aube  


La fermeture des marchés a également contribué à l'augmentation de la fréquentation de ces magasins. Les Sacrés Fermiers à Cernay-lès-Reims, ouvrent du mercredi au samedi, "dès le mercredi matin, on a réalisé le chiffre d'un samedi", s'étonne Alexandre Blondeau, animateur communication des Sacrés Fermiers. 
 
 

Des mesures prises pour limiter la propagation du virus 

Avec cette hausse du nombre de clients, les magasins s'adaptent aux mesures sanitaires. Le Drive fermier des Ardennes a instauré différentes règles à respecter pour endiguer la propagation du virus. "On distribue au niveau du drive, on livre dehors et évidemment, on force les gens à être à un mètre l'un de l'autre au minimum", explique Claude Pavy. Le drive des Ardennes incite les clients à utiliser l'option livraison par la Poste, ce qui diminue les contacts. 

Les enseignes limitent également l'accès aux magasins en filtrant le nombre de personnes qui y entrent. Pas plus de deux clients en même temps dans le magasin de la maison Bosserelle. L'objectif de ces mesures : protéger les vendeurs et les clients. "J'essaie de faire comprendre que les achats doivent être vitaux et non pas un plaisir, la santé du personnel est en jeu", s'exclame le co-gérant de la maison Bosserelle. 
 

Les mesures de protections passent également par une hygiène irréprochable. Les Sacrés Fermiers nettoient chaque caddie lorsqu'un client, le ramène. Tous désinfectent les locaux et équipent aux mieux leurs salariés, à l'aide de gants par exemple. 

Nous avons installé du plexiglas au niveau des caisses pour protéger au maximum les vendeurs.
- Rodolphe Bosserelle, producteur


Les exploitations s'adaptent également sur le terrain. Les pommes Lenoble continuent de produire malgré la crise, mais ils adoptent de nouvelles règles. Les employés ne taillent plus ensemble "il y a une personne par route désormais", détaille Thomas Lenoble, salarié de l'exploitation du même nom. Il reste confiant "tant qu'il y aura du monde pour travailler ça ira. Malheureusement, on a déjà perdu un quart de l'effectif pour cause de suspicion et de mise en quarantaine", déplore-t-il. 
 

Aucune pénurie à craindre

Les différents producteurs locaux contactés sont unanimes, il n'y a pas de pénurie à craindre. "Tant que l'on a du courant, on se débrouille", sourit Claude Pavy. Même constat du côté de la maison Bosserelle : "On est dans un pays qui produit beaucoup, l'agriculture française est très bonne et travailleuse, donc il y a aujourd'hui des produits sur le marché sans aucun problème."
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