Un homme armé d'un couteau et hurlant "Allah Akbar" a été interpellé devant le commissariat de Reims (Marne), ce lundi 23 octobre en début d'après-midi. Il a été neutralisé et placé en garde à vue. Le parquet a ouvert une enquête.
Ce lundi 23 octobre 2023, en début d'après-midi, un homme armé d'un couteau s'est présenté sur le parvis de l'hôtel de police de Reims (Marne). Selon une source présente sur place, il a menacé des policiers avec un couteau en hurlant "Allah Akbar".
L'individu,un quadragénaire, a été neutralisé à l'aide d'un pistolet à impulsion électrique (couramment appelé taser). Il a ensuite été interpellé et placé en garde à vue. Peu après, les services du procureur de Reims ont annoncé l'ouverture d'une enquête. Il serait connu des services de police, sans faire pour autant l'objet d'une fiche S.
On ne rapporte pas de personne blessée. La direction départementale de la sécurité publique (DDSP) de la Marne n'a pas encore confirmé les faits, révélés par le site Internet d'actualités policières Actu17. Elle précise en revanche à France 3 Champagne-Ardenne qu'un véhicule suspect garé devant l'édifice, vraisemblablement celui de l'homme arrêté, a fait l'objet d'une levée de doute de la part des services de déminage.
Ces opérations de vérification ont entraîné le blocage de la circulation sur le boulevard Louis Roederer attenant, desservant notamment la gare centrale. Les forces de l'ordre ont levé le dispositif à 14h30 (voir localisation sur la carte ci-dessous).
Pour rappel, "Allah Akbar" est un terme arabe qui se traduit par "Dieu est le plus grand". Il est proféré au cours des appels à la prière et au cours desdites prières, mais aussi pour marquer la joie ou l'inquiétude dans le monde musulman.
Il a parfois été utilisé comme slogan lors d'attaques terroristes islamistes (se réclamant de l'islam politique ou radical). Il n'est pas illégal de dire "Allah Akbar", mais tout est une question de contexte. Hurler ceci devant un commissariat avec un couteau ne laisse aucun doute; contrairement au passage devant le juge d'un homme arrêté pour avoir crié "Allah Akbar" au téléphone plusieurs fois au cours d'une conversation animée. Une semaine après l'attaque au couteau à caractère terroriste survenue dans un lycée d'Arras (Pas-de-Calais), la tension reste très vive.
En milieu d'après-midi, le maire (Horizons) de Reims, Arnaud Robinet, a exprimé son soutien envers l'institution policière par voie de communiqué. "Je pense évidemment en tout premier lieu aux forces de l’ordre, toujours fortement sollicitées et dont la réactivité a permis de stopper l’assaillant avant qu’un drame ne survienne."
"La ville de Reims a évidemment une vigilance plus qu’accrue, en lien avec le directeur départemental de la sécurité publique, le préfet et le recteur en matière de risque terroriste. Cela se matérialise par des patrouilles véhiculées et des présences piétonnes accentuées aux abords et sur les différents lieux de vie de la commune : écoles, services publics, zones commerçantes..." Une marque de soutien visant donc aussi à rassurer la population.