Reims utilise des méthodes "cruelles" pour se débarrasser des pigeons, selon une association

L'association Paris Animaux Zoopolis (PAZ) dénonce les mauvais traitements subis par les pigeons en vue de les endiguer à Reims (Marne). Elle préconise des méthodes contraceptives.

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Après la découverte d’actes de cruauté sur des pigeons dans la ville d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine), une association a décidé d'agir. Paris Animaux Zoopolis (PAZ), créée en 2017, a décidé de mener une enquête sur les méthodes employées par les mairies dans plusieurs villes de France.

Sur les 141 mairies contactées, celle de Reims (Marne) fait figure de mauvais élève. Les pigeons seraient piégés dans des cages puis gazés. Il en résulterait une mort lente et "d’atroces souffrances".

L’association, par la voix de sa co-fondatrice Amandine Sanvisens, demande que des alternatives soient trouvées, "Il existe des méthodes éthiques et efficaces pour la gestion des pigeons", avance cette dernière. Il s'agit des pigeonniers contraceptifs, et de l'utilisation d'un maïs lui aussi contraceptif. 

Des solutions existent

Le pigeonnier contraceptif, comme à Grenoble (Isère), est l'une de ces solutions. Il s’agit de mettre les pigeons en cage, de s’en occuper, et de secouer les œufs de temps à autre. Les oeufs sont ainsi stérilisés.

Une autre solution est un maïs dit contraceptif. Ingéré par le volatile, il empêche ses œufs d’éclore. Comme pour le pigeonnier, cette méthode est présentée comme étant non-traumatisante pour les oiseaux.

En préconisant ces méthodes, et en demandant l’arrêt de celles actuellement utilisées, l’association insiste sur le fait qu’"il n’est pas acceptable de tuer des animaux dès lors qu’ils nous dérangent". Le collectif souhaite voir se développer une cohabitation pacifique entre les Hommes et les animaux. Il encourage donc les villes à résilier les contrats qui existent entre la mairie et les sociétés chargées d’éradiquer les pigeons.

La mairie écarte toute cruauté

France 3 Champagne-Ardenne a contacté la mairie de Reims à ce sujet. Celle-ci a répondu, par l’intermédiaire de Marie-Dépaquy, adjointe au maire en charge de la santé et des affaires sociales, Elle reconnaît que ces méthodes sont utilisées mais relativise. "Effectivement, nous sommes de  de temps en temps dans l’obligation d’endormir les pigeons. Ce qui se fait en quelques secondes."

Elle tient à rappeler que l’accent est mis sur la prévention. "On a un garde particulier qui travaille avec la police municipale pour aller à la rencontre des nourrisseurs." Et elle nuance les propos de l’association PAZ, accusant la mairie de cruauté animale. "C’est une action importante mais c’est de l’endormissement", précise l'adjointe. 

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