Chez les Pfister, le houblon est une histoire de famille

Wingersheim (Bas-Rhin) est connue pour être la capitale du houblon. Parmi les cinq producteurs, la quatrième génération de la famille Pfister qui cultive les cônes sur 50 hectares.

C'est sous un grand soleil de fin d'été que la famille Pfister a démarré sa cueillette de houblon. Un houblon qui, malgré la sécheresse, sera de bonne qualité. Sur le tracteur Marc Pfister, le fils aîné de la famille fait des allers-retours incessants (environ 50 par jour) entre les houblonnières et la ferme. Entre deux voyages, il nous détaille les variétés : "nous cultivons 10 variétés de houblon. Après les variétés précoces, nous sommes passés aux variétés tardives. Là c'est notre Strisselspalt".

Une fois récolté, les cônes seront ôtés des lianes avant d'être séchés à 60 degrès durant trois à quatre heures et ensachés. Et là nous retrouvons le reste de la famille Pfister. Yves et Daniel les benjamins du clan Pfister et Pierrette et Hubert les parents. Chacun s'occupe d'une tâche particulière. Un travail familial apprécié par tout le monde.

Plus grand producteur français

Alors que la première génération Pfister ne cultivait que quelques ares, l'exploitation est passée à 50 hectares de houblon. Des cônes vendus aux grandes brasseries de la région et à certaines micro-brasseries. "Grâce au comptoir agricole nous vendons tout notre houblon" précise Yves Pfister qui s'occupe du tri.Plus de quoi s'inquiéter donc, ce qui ne fut pas toujours le cas. Il y a une dizaine d'années, la famille aurait pu tout perdre comme les autres houblonniers du secteur. Suite à la rupture brutale en 2008 du contrat qui liait les producteurs au géant brassicole américain Anheuser-Busch, le marché a drastiquement chuté. "J’ai fait le pari de tenir le coup. Ce fut dur pendant 5 ans mais je me suis refusé de démonter mes structures. J’ai pensé que les choses allaient s’arranger et je voulais être parmi les premiers à pouvoir reprendre une pleine activité" nous raconte Hubert Pfister et ce fut la bonne décision. Grâce à de nouvelles variétés mises en place dans les houblonnières, les producteurs alsaciens ont sauvé leurs structures.

Bière à la ferme

Aujourd'hui, la famille Pfister vend à davantage de brasseurs ce qui la rend moins dépendante. Pari gagné donc. Et pour aller encore plus loin, Daniel Pfister vient d'ouvrir une micro-brasserie à la ferme pour y transformer le houblon (200 à 300 kilos) et l'orge qui sont produits sur place. Après plusieurs mois de formation et de test Daniel propose sept bières.  Une micro-brasserie qui devrait, dans les prochains mois, être complétée d'un restaurant où la famille proposera des plats locaux, bien sûr.
 
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