Le gérant d’une jardinerie alternative accusé d'avoir aidé des cannabiculteurs pourrait écoper de 12 mois de prison avec sursis et de 10.000 euros d’amende. Le délibéré est attendu le 6 septembre prochain.
L’affaire a finalement été jugée ce jeudi 16 août au Tribunal de grande instance de Colmar après plusieurs renvois successifs. Au terme de 3 heures d’audience, le ministère public a requis 12 mois de prison avec sursis assortis d’une mise à l’épreuve et 10.000 euros d’amende, à l’encontre du gérant d’une jardinerie alternative colmarienne, accusé d'avoir vendu à ses clients du matériel permettant de cultiver du cannabis et d'avoir donné des conseils pouvant aider des cannabiculteurs. C'est la première fois qu'un gérant de jardinerie est mis en cause en Alsace pour complicité dans une affaire de stupéfiants.
L'avocat du gérant âgé de 33 ans, Maître Joseph Breham, dénonce un fiasco judiciaire.
Sur le banc des accusés, un employé de la jardinerie et un locataire du bâtiment sont également poursuivis pour complicité d'acquisition, détention et d'emploi non autorisé de stupéfiant. A leur encontre, 8 mois de sursis et 2000 euros d’amende ont été requis. Le délibéré est attendu le 6 septembre prochain.
Les gendarmes de la brigade de recherche de Colmar et le Groupe d'intervention régional avaient interpellé le trio en avril dernier. Suite à une série de perquisitions qui ont eu lieu chez les Cannabiculteurs de la région, l’enquête était remontée jusqu’au gérant de la jardinerie alternative locale ouverte sous sa propre enseigne depuis 2015. En surveillant le magasin colmarien, ils se sont aperçus que la majorité de ses clients étaient connus par la justice pour infraction à la législation sur les stupéfiants.