Comment conserver la fertilité des terres ? Cette question préoccupe de plus en plus d'agriculteurs. À Échemines, dans l'Aube, une dizaine de professionnels élabore des techniques plus "raisonnables" : on appelle cela l'agriculture de conservation.
C'est peut-être l'agriculture de demain. Pas de technologie révolutionnaire, ni de machines ultra-perfectionnées. Juste un peu... "de bon sens". À Échemines, dans l'Aube, une dizaine de professionnels prône une agriculture dite "de conservation".
Le principe est simple : il s'agit d'abord de ne pas labourer. Une hérésie pour la plupart des agriculteurs. Mais pour ces céréaliers aubois, cela permet de conserver "les éléments nutritifs" nichés dans les sols.
Autre idée : couvrir le plus longtemps possible la terre. Sur les parcelles d'Échemines, entre deux cultures, certains professionnels déposent des graines de blé en surface pour enrichir les sols et empêcher les mauvaises herbes d'apparaître.
D'après ces agriculteurs champardennais, l'agriculture de conservation permet également de réduire l'utilisation de nombreux insecticides et herbicides. En revanche, selon eux, il est impossible de se passer de glyphosate.