Contrats aidés : l'inquiétude des municipalités

Le gouvernement a décidé cet été de baisser le nombre de contrats aidés. De 459.000 en 2016, ils devraient passer à 310.000 en 2017. Une diminution qui passe mal dans les mairies et les écoles du Grand Est. Exemple dans l'Aube au regroupement scolaire de Saint-Jean-de-Bonneval. Et à Verdun (Meuse).

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La rentrée des classes 2017 a été perturbée par la question des emplois aidés. L’annonce tardive par le gouvernement de diminuer ces contrats a surpris et déstabilisé les municipalités. Dans l'urgence, il a fallu s'organiser.

Au sud de Troyes, le regroupement pédagogique Assenay - Saint-Jean-de-Bonneval -Villery a lui aussi été impacté. Deux personnes, qui intervenaient depuis un an dans cette école pour la cantine scolaire, la garderie ou le ménage, ont ainsi vu leurs contrats aidés gelés.

"Je suis dans le flou"

"Je ne faisais auparavant que des petits remplacements. Là c'était une chance, explique Sonia Lemoner, l'une des deux dames concernées. J'étais contente avec un contrat aidé renouvelable un an, mais du jour au lendemain, tout cela a été supprimé."

Pour ne pas mettre en péril la rentrée, leurs contrats ont été modifiés en CDD classiques de deux mois. Et après ? Les responsables du regroupement pédagogique s'interrogent. Sans ces aides de l'Etat, faut-il augmenter les impôts ?  Le prix de la cantine et de la garderie ? Ou bien supprimer ces services ? C'est un vrai casse-tête.

Appel à l'aide

David Garnerin, le maire d'Assenay et président du syndicat scolaire intercommunal, condamne cette annonce brutale. "Je fais mon budget en début d'année, pour l'année complète, explique-t-il. Je ne veux pas qu'en milieu d'année, on me dise "non on change les règles". Le gouvernement aurait pu faire attention et ne pas nous mettre dans la difficulté."

Après cinq années de gel ou de baisse des dotations, il ne conçoit pas de rajouter 20.000 euros par an pour ces contrats aidés alors qu'il a déjà 40.000 euros de remboursement annuel pour le nouveau bâtiment scolaire. Il appelle la préfecture de l'Aube à son secours.

Le maire d'Assenay espère aussi que le plaidoyer de l'Association des Maires de France sera entendu.

Voir notre reportage

Le gouvernement a décidé cet été de baisser le nombre de contrats aidés. De 459.000 en 2016, ils devraient passer à 310.000 en 2017. Une diminution qui passe mal dans les mairies et les écoles du Grand Est. Exemple dans l'Aube au regroupement scolaire de Saint-Jean-de-Bonneval. ©France 3 Champagne-Ardenne

En Meuse également

Après l'annonce de la réduction drastique des contrats aidés par le gouvernement, Samuel Hazard, maire de Verdun, s'inquiétait de la présence du personnel dédié aux activités périscolaires.

Ce lundi 4 septembre, il est venu constater le bon déroulement de la rentrée. s'il s'estime satisfait d'avoir pu obtenir dix-neuf emplois aidés pour sa commune, il s'inquiète concernant le statut exact de ces agents qui n'ont pas encore pu signer leur contrat de travail. a-t-il le budget nécessaire pour les conserver; Tout dépend si ce seront bien des contrats aidés ou s'il va devoir les salarier en CDD. Le coût ne sera pas le même pour la ville. avec à la clé le risque de devoir réduire le nombre d'agents...

Or leur présence est indispensable, ils apportent notamment, ici aussi, une assistance aux enfants à la cantine, dans les activités périscolaires ou encore à bord des bus de transports.

Les explications de Jean-Philippe Tranvouez et Fréderic Madiaï.

Suite aux réductions des contrats aidés, les municipalités ont des difficultés à organiser les activités périscolaires. Exemple à Verdun. ©France 3 Lorraine


 

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