La députée marnaise était menacée d'exclusion de la République en marche (LREM) après avoir voté contre la loi "Asile et immigration" débattue à l'Assemblée.
Elle peut conserver son siège. La députée La République en Marche de la Marne, Aina Kuric, était menacée d'exclusion de son parti. La cause : elle avait voté contre pour le projet de loi "Asile et immigration", débattu dans la nuit du 26 au 27 juillet dernier. Finalement, selon Le Figaro, le chef du groupe LREM Richard Ferrand a décidé de ne lui adresser qu'un "avertissement".
Opposée "sur le fond" à la loi, la députée marnaise nous avait affirmé : "Quand j'ai voté contre cette loi, je ne me suis pas posé la question. J'ai voté contre le fond de cette loi... mais cela ne veut pas dire que j'ai voté contre mon groupe parlementaire. Pour moi ce sont deux choses différentes, et je pense que l'une ne devrait pas avoir d'impact sur l'autre". L'élue s'était déjà abstenue en première lecture en déposant des amendements, tous refusés.
"S'abstenir, c'est un péché véniel ; voter contre, c'est un péché mortel"
Selon elle, le problème de fond est la remise en question du droit du sol à Mayotte. Avec le projet de loi, il serait désormais nécessaire de qu'au moins un des parents d'un enfant né à Mayotte ait été présente sur le territoire français depuis plus de trois mois. Pour le gouvernement, introduire cette nouvelle règle serait un moyen de limiter l'immigration clandestine en provenance des Comores.
Pourtant, la règle dictée par le gouvernement était claire : "S'abstenir, c'est un péché véniel ; voter contre, c'est un péché mortel." Toute opposition à un texte de loi porté par le gouvernement mène à l'exclusion du parti pour un député de la majorité. La députée LREM était la seule à avoir voté contre le projet de loi. Le texte sera voté le 1er août.