Elections départementales 2021 : les 5 choses à savoir sur la Marne

À l'occasion des élections départementales 2021, nous vous proposons de mieux connaître vos départements et l'action du conseil départemental sur votre quotidien. Zoom sur la Marne.

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Présidé par Christian Bruyen (DVD), le département de la Marne compte 23 cantons, représentés par 46 conseillers départementaux. Avec ses 567.225 habitants, il est le plus peuplé de Champagne-Ardenne. Au quatrième trimestre 2020, le taux de chômage était de 7,5 %, selon l’Insee. Entre coteaux, maisons de champagne et plaines céréalières, le territoire est également marqué par la Grande Guerre et les deux batailles de la Marne. Le département doit son nom à la rivière qui le traverse. Avec son aéroport international Paris-Vatry, près de Châlons-en-Champagne, le département espérait développer son attractivité économique, mais la plateforme, en déficit chronique, commence tout juste à décoller.

 

L’aéroport Paris-Vatry prendra-t-il enfin son envol ?  

Depuis sa création en 2000, l’aéroport Paris-Vatry a toujours été déficitaire. Un gouffre financier pour certains et un espoir pour le Département.

Au cœur de la Champagne, à 20 km de Châlons-en-Champagne, 150 km à l’Est de Paris, sa position géographique est un atout pour le Conseil départemental de la Marne, propriétaire de la plateforme. Mais les trafics passagers et fret ne sont pas à la hauteur. En 2016, après de nouvelles turbulences, le Département reprend la gestion de l’aéroport.

Si en 2013, on pouvait s’envoler pour Marrakech, Porto, Marseille, Nice, Palma de Majorque, ou encore Héraklion, aujourd’hui, 3 destinations sont possibles : Fès, Marrakech et Porto. Car pour les présidents, ancien et actuel, René-Paul Savary et Christian Bruyen, l’avenir, c’est le fret. Avec la pandémie mondiale, l’aéroport a été, de nombreuses fois, sollicité. Le 19 avril 2020, par exemple, le plus gros avion du monde s’est posé sur le tarmac, avec à son bord 8 millions de masques pour lutter contre la propagation du Covid 19.

En un an, le fret aérien a été multiplié par quatre. En 2020, 12.000 tonnes ont transité sur le sol marnais contre 3.000 en 2019. Bien, mais est-ce suffisant ? Depuis vingt ans maintenant, les collectivités mettent la main à la poche. En 2020, 3 millions d’euros d’aides ont été versés pour l’aéroport Paris-Vatry (des subventions de la Région, du Département et de la communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne). L’an prochain, l’enveloppe allouée à la plateforme sera moindre, elle s’élèvera à 2 millions d’euros, au vu des derniers résultats encourageants.

 

RSA et vendanges en Champagne

Le dispositif RSA et vendanges existe depuis plus de 10 ans, dans la Marne. Pour accompagner les bénéficiaires qui souhaitent réaliser les vendanges, le Département autorise le cumul du revenu de solidarité active avec les salaires liés au travail saisonnier. Parfois, les candidats hésitent de peur de perdre leurs allocations. Cette action incitative a pour but de mettre en avant « la valeur travail ».

En 2019, environ 3.000 vendangeurs bénéficiaires du RSA ont pu cumuler leur allocation et leur salaire grâce à cette opération. 

Cette action départementale de la Marne a fait son chemin et a inspiré d’autres territoires viticoles (Alsace, Aube, Haute-Marne, Gironde, Côte-d’Or, Saône-et-Loire.)

Avec la pandémie et les rendements de vendanges limités à 8.000 kg à l'hectare pour la récolte de 2020, de nombreux viticulteurs ont moins eu besoin de main d’œuvre. Pour compenser cette diminution du nombre de saisonniers, le département de la Marne a décidé d’élargir son action aux fruits et légumes. Les bénéficiaires du RSA ont pu travailler aux côtés des maraîchers en étant rémunéré et en conservant leurs aides.

 

Enseignement supérieur : la Marne au cœur de la bioéconomie

En partenariat avec l’URCA, l’Université de Reims Champagne-Ardenne, la chaire de Biotechnologie de CentraleSupélec a été inaugurée en novembre 2010. Les locaux se trouvent au sein de la bioraffinerie de Pomacle-Bazancourt (Marne), à 20 km de Reims. Elle est hébergée par le Centre Européen de Biotechnologie et de Bioéconomie. Renouvelée en 2020, le département de la Marne la finance à hauteur de 7 millions d’euros.

Les 30 chercheurs et doctorants de cette formation travaillent autour de la bioéconomie, l’économie du vivant, de la photosynthèse, les micro-organismes, les micro algues, par exemple la spiruline utilisée pour l’alimentaire, la chimie verte et la cosmétique. « L’intérêt, pour nous, est d’être sur le site industriel de la bio raffinerie, à proximité des professionnels pour pouvoir échanger plus facilement » explique Alexandre Brosse, chargé d’affaires de la chaire de la Biotechnologie.

En accompagnant l’arrivée d’une grande école telle que CentraleSupélec et en misant sur les biotechnologies depuis 11 ans, le Département est précurseur sur ses questions d’énergie verte. Son but est de favoriser la création de pôles d’excellence dans les domaines de la recherche scientifique et technique. 

 

La Marne à vélo jusqu’à l’Aube

S’échapper, loin des voitures. Le Département a investi plusieurs millions dans les vélos routes et voies vertes. Une manière de découvrir autrement le vignoble champenois et les villages viticoles de la Champagne.

La vélo route de la Vallée de la Marne complète la voie verte de Châlons-en-Champagne, la coulée verte de Reims et les pistes cyclables autour du lac du Der. Le parcours de 45 kilomètres de Dormans à Condé-sur-Marne traverse 18 communes avec des aires de pique-nique aménagées.

Avec la vélo route du canal de la Haute-Seine, les départements de la Marne et de l’Aube se rejoignent. Cette voie verte a été inaugurée en juillet 2020, à Conflans-sur-Seine (Marne). Longue de 20,2 km, elle traverse huit communes, propose cinq aires de repos et trois zones de stationnement. Elle s’inscrit dans la continuité de la voie verte auboise. Cofinancée par les deux départements, les travaux d’aménagement ont coûté 4 641 428 euros (la Région Grand-Est a participé à hauteur de 400.000 euros).

Au total, la Marne compte 820 km d’itinéraires cyclables. D’autres projets sont à l’étude, comme la boucle Reims/Epernay de 61 km ou encore le trajet Moncetz-Longevas/Vitry-le-François de 24 km.

Circuler à bicyclette est un enjeu majeur du développement touristique du conseil départemental de la Marne. L’objectif, à terme, est de pouvoir traverser tout le département à vélo.

 

La Grande Guerre et le tourisme de mémoire

Quand on évoque la Marne, on pense aussi batailles. La première celle de septembre 1914 et la seconde en juillet 1918. Le département est marqué par les combats de la Première Guerre mondiale. Des cicatrices encore présentes, aujourd’hui. Des monuments, des cimetières, le sol marnais compte le plus grand nombre de sépultures militaires de tous les départements de France avec 164 145 tombes de soldats. Les lieux de mémoire ne manquent pas.

A l’occasion du centenaire de 1918, comme il l’avait promis, et après un rendez-vous manqué, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, s’est rendu, le 14 novembre 2019, au mémorial de Dormans. Jusque-là, aucun président de la République ne l’avait encore fait. Pourtant, c’est l’un des quatre monuments nationaux dédiés à la Grande Guerre.

Le mémorial de Dormans, mais aussi, le fort de la Pompelle, haut-lieu de la défense de Reims, la Main de Massiges, point stratégique du front de Champagne lors de la bataille de la Marne, en 1915 ou encore le centre d’interprétation de Suippes « Marne 14-18 », au carrefour de Verdun et du Chemin des Dames, autant de sites qui permettent de mieux comprendre notre passé. Le Département contribue également financièrement au tourisme de mémoire.

Jean-François Boulanger, professeur agrégé d’histoire à Reims, a été très surpris par l’ampleur du centenaire 14-18 dans la Marne. « Les collectivités locales se sont investies, le Département a organisé des colloques sur les lieux de mémoire, qu’en restera-t-il sur le long terme ? » S’interroge l’historien. Les touristes, habitants, vont-ils encore fréquenter ces sites touristiques autour de la Grande Guerre ? « Il faut continuer à faire un travail avec les écoles, l’enjeu d’aujourd’hui pour le conseil départemental, ce serait la reconstruction de la ligne de front, les années 20 » estime-t-il. Selon Jean-François Boulanger, les habitants sont attachés à leurs villages, et les nouveaux arrivants ont envie de connaître le passé de leur commune. « Il y a toujours plein de choses à raconter, l’Histoire n’est jamais finie » conclut-il.

 

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