Le lundi 17 octobre à 11h20, une explosion se produisait lors de travaux sur les pipelines du site chimique BASF. Retour sur cette catastrophe dans le dossier Rives Rhin.
Un pompier intervenu lors de l’incident est décédé des suites de ses blessures a-t-on appris cette après-midi.
Le bilan s'est donc alourdi à quatre morts et 30 blessés sur le plus grand site chimique au monde. Un site d’autant plus dangereux qu’il est totalement imbriqué dans la ville de Ludwigshafen.
Alors comment les habitants s’en remettent-ils ? Comment les protéger des risques ?
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35 000 personnes travaillent jour et nuit sur le site qui fait 10 km².
Progressivement, certaines installations ont été remises en marche cette semaine.
Mais les fumées et gaz qui se sont échappées du site ont alarmées les habitants et les salariés.
Lundi midi, jour de l’explosion, les autorités ont demandées tout de suite aux habitants de se confiner chez eux pour ne pas respirer l’air pollué. Personne ne pouvait savoir quelles substances étaient dans l’air à ce moment-là.
"L’exposition aux produits polluants était peu dangereuse"
Le maire de la ville affirme pourtant que le danger n’était pas si présent.
Le jour de l’accident, il n’y avait pas tant de fumée grâce au vent thermique. Les nuages de fumée partaient directement dans l’atmosphère et l’exposition aux produits polluants était peu dangereuse pour les riverains. Mais après 2 ou 3 jours, les habitants avaient le nez irrité et l’odeur était désagréable.
Pour en être certain, les pompiers vérifient malgré tout la qualité de l’air en permanence à Ludwigshafen.
Ils disposent d’un véhicule qui circule dans la ville et analyse la composition de l’air ambiant, en temps réel grâce à ses outils embarqués.
Une odeur désagréable
Ces tests ont révélés que l’odeur désagréable relevée par les habitants après l’explosion était une matière très dérangeante mais peu dangereuse.
En revanche, ils ont relevé la présence d’un gaz très toxique pour l’être humain.
Mais heureusement, dans des quantités peu importantes. Dès mardi, le confinement a été relevé pour les habitants.
Quant à l’eau du port, des tests ont été faits par Greenpeace, qui n’a relevé aucune augmentation de polluants dans l’eau du Rhin.