"Gang des postiches" : Michel Fourniret de nouveau jugé du 13 au 16 novembre

Le parquet général de Versailles a fait savoir ce jeudi 3 mai que le tueur en série Michel Fourniret sera de nouveau jugé du 13 au 16 novembre 2018, aux côtés de son ex-épouse, dans le cadre de l'affaire du "gang des postiches". Le procès se déroulera devant la cours d'assises des Yvelines.

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Celui que l'on a surnommé "l'Ogre des Ardennes", Michel Fourniret, sera de nouveau jugé cette année. Le tueur en série comparaîtra devant la cours des assises des Yvelines, du 13 au 16 novembre prochain, aux côtés de son ex-épouse Monique Olivier. Tous deux ont été renvoyés devant les assises pour l'assassinat en 1988 de l'épouse d'un ancien co-détenu, qui lui avait permis de mettre la main sur le magot du "gang des postiches". 

Déjà condamné à la perpétuité en 2008 pour sept meurtres de jeunes filles et détenu en Alsace, Michel Fourniret, 76 ans, et son ex-épouse (les deux prévenus ont divorcé en 2010) , Monique Olivier, 69 ans, devront également répondre de recel de ce trésor du "gang des postiches". 

A la différence des meurtres de jeunes filles, précédés de viol ou tentative de viol, commis entre 1987 et 2001, l'assassinat dont Fourniret est cette fois accusé repose sur un mobile crapuleux.

Un assassinat pour faire main basse sur le magot

La victime, Farida Hammiche, dont le corps n'a jamais été retrouvé, était mariée au braqueur Jean-Pierre Hellegouarch, qui avait partagé la cellule de Fourniret à Fleury-Mérogis, en banlieue parisienne, entre 1985 et 1987. En mars 1988, âgée de 30 ans, elle contacte Fourniret pour lui demander de l'aider à déterrer un trésor dans un cimetière du Val-d'Oise. Hellegouarch, à l'époque toujours incarcéré, avait eu vent de l'emplacement d'une caisse à outils renfermant le trésor par un ancien codétenu, un Italien qui s'était évadé de prison avec un membre du "gang des postiches" et qui avait recueilli les confidences de ce dernier.

Ensemble, Fourniret et Farida Hammiche déterrent le trésor, dont 20 kilos de lingots et pièces d'or - des napoléons et pesos mexicains -, que l'enquête a depuis établi qu'ils faisaient bien partie du magot du célèvre "gang des pastiches", entreprise criminelle spécialisée dans les braquages de banques et qui opéra à Paris entre 1981 et 1986.

L'or une fois déterré, Fourniret et Farida Hammiche le caché au domicile de la jeune femme, à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Mais Fourniret ne reçoit alors rien, ou en tout cas, pas assez à son goût, selon les différentes versions données par le couple. Fourniret décide donc "de se servir lui-même", comme il l'a relaté aux enquêteurs en 2005. Il attire la jeune femme dans un guet-apens, la poignarde avec une baïonnette puis l'étrangle, avant de l'enterrer dans une zone isolée du sud des Yvelines, pour pouvoir faire main basse sur le magot.

Soulagement pour la famille

Si l'avocat des proches de Farida Hammiche souligne que sa famille "aurait aimé pouvoir (lui) donner une sépulture", Maître Yolaine Bancarel salue cependant "l'aboutissement d'un long chemin judiciaire": "C'est un soulagement pour la famille" explique l'avocate, qui travaille sur le dossier depuis 13 ans.


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