Grand Est : colère des usagers après l'augmentation du prix des TER en janvier

Le prix des TER dans la région Grand Est a augmenté de 4% sur toutes les lignes le 1er janvier 2022. De nouveaux tarifs qui suscitent la colère des usagers. D'autant que la SNCF a réduit la fréquence des trains "en raison de la situation sanitaire".

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La colère gronde du côté des usagers des TER Grand Est. L'augmentation tarifaire désormais en vigueur, + 4 % sur toutes les lignes régionales pour les billets occasionnels et l'abonnement mensuel, passe mal. Un aller-retour Strasbourg-Mulhouse, plein tarif, coûte désormais 43 euros.

"Nous nous y étions opposés en automne dernier, lorsque cette augmentation a été votée par la région Grand Est", déclare François Giordani, président de la FNAUT, la Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports du Grand Est. "Alors que le but est de rendre attractif le train, ces nouveaux tarifs vont avoir l'effet inverse." 

Pour la fédération qui représente 42 associations d'usagers dans la région, cette hausse ne se justifie pas d'autant que le réseau TER "connaît d'importants dysfonctionnements. Le mois de décembre a été chaotique avec des trains supprimés quotidiennement pour défaut de matériel, conditions de départ non réunies. Nous avons demandé des explications à la SNCF et la région. Personne ne nous a répondu". 

Réduction de 20% du trafic en janvier

De plus, depuis ce lundi 3 janvier, la SNCF a annoncé la diminution de la fréquence des trains "en raison de la situation sanitaire". Le trafic sera réduit de 20% sur toutes les lignes, même en heure de pointe. "Comme beaucoup d'entreprises nous sommes directement impactés par cette 5e vague. Il y a une baisse de la disponibilité de nos agents due au covid, soit parce que le personnel est malade, soit parce qu'il est cas contact", précise Erwan Yvet, directeur des opérations TER Grand Est. 

La SNCF et la région ont élaboré un plan de transport adapté. Cette première semaine de janvier, ce sont donc 9 trains sur 10 qui circulent sur le réseau. En fonction de la situation, il pourra encore évoluer.

Pour François Giordani, le président de la FNAUT, "il s'agit d'une 3e punition : après l'augmentation des tarifs, un service défaillant, maintenant c'est la réduction du nombre de trains. Quand est-ce qu'on s'intéresse aux usagers?"

Un manque d'informations en gare

Le président de la fédération déplore le manque de communication à destination des voyageurs. Beaucoup, selon lui, se retrouvent sur les quais à attendre des trains qui ne viendront pas, sans information. "J'ai rencontré une voyageuse à Metzeral (Haut-Rhin) en larmes. Elle craignait de perdre son emploi après une énième suppression de son train."

La fédération demande la suspension immédiate de ces hausses de tarifs au moins jusqu'à la fin du mois de janvier.

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