La députée haut-rhinoise fait savoir ce vendredi qu'elle vient de "confirmer (son) parrainage à François Fillon" contrairement à plusieurs élus alsaciens qui se sont démarqués du candidat à la présidentielle ces dernières heures.
Arlette Grosskost n'y va pas par quatre chemins évoquant dans son communiqué "la défection de certains collègues politiques qui quittent le navire". ajoutant que "la plupart (sont) coutumiers du fait de toujours privilégier leur intérêt personnel en lieu et place d’un intérêt général bien compris".Elle, bien au contraire, n'a "aucun état d’âme" pour soutenir François Fillon, même s"il est vrai qu’une faute morale peut interpeller gravement nos citoyens", concède la députée alsacienne dans son communiqué vendredi. Selon elle, Fillon serait aujourd'hui le seul à pouvoir "ramener notre belle France sur la voie de la réussite". On se souvient pourtant qu'Arlette Grosskost avait eu du mal à cacher son embarras lorsque l'affaire Fillon avait éclaté fin janvier. Interrogée dans les couloirs de l'Assemblée nationale par des journalistes, elle avait admis qu'elle se posait des questions. ""On est très mal", avait expliqué la députée, "Moi, j'ai un tas de SMS qui arrivent ou de mails de la part de militants de base qui me disent mais qu'est-ce qu'on fait? Que voulez vous que je réponde?".
Depuis deux jours, de nombreux élus alsaciens de droite ont annoncé ne plus vouloir soutenir la candidature de François Fillon. L'ex maire de Strasbourg, Fabienne Keller, a redit jeudi sur notre antenne sa préférence pour Alain Juppé. Jeudi encore, le maire de Mulhouse Jean Rottner a aussi fait savoir qu'il ne soutenait plus le candidat des Républicains. Même chose pour Frédéric Bierry, le président du Conseil départemental du Bas-Rhin ainsi que pour le député bas-rhinois Laurent Furst qui ne soutiennent plus Fillon.
Dans le même temps, rappelons aussi qu'une conférence de presse était organisée jeudi dans le Haut-Rhin à Colmar pour soutenir François Fillon. Un comité de soutien a d'ailleurs été créé. Il est composé des députés Michel Sordi et Eric Straumann, du maire de Colmar Gilbert Meyer et du sénateur René Danesi.