En mai 2023, les corps d'un homme et d'une femme âgés d'une cinquantaine d'années avaient été retrouvés à leur domicile à Roppentzwiller (Haut-Rhin), tués par arme à feu. Ce jeudi 4 avril, l'ex-mari de la femme, policier à Wittenheim, a été mis en examen pour assassinat.
Allison Knott, 49 ans, et son compagnon Loreto Di Salvatore, avaient été retrouvés tués de trois balles dans la tête le 25 mai 2023 à leur domicile à Roppentzwiller (Haut-Rhin). Une arme ainsi que des cartouches percutées avaient été retrouvés sur les lieux.
Il aura fallu un an d'enquête pour parvenir à confondre l'ex-mari de la victime, policier de la brigade canine de Wittenheim. Interpellé et placé en garde à vue mardi 2 avril, celui-ci vient d'être mis en examen pour assassinat suite à ses déclarations spontanées où il "reconnait sa participation".
Images de vidéosurveillance
Les soupçons se sont rapidement, dès le début de l'enquête, portés sur ce quinquagénaire connu et condamné pour des faits de violences verbales (2020) et appels malveillants (2022) envers son ex-compagne dont il était en instance de divorce.
Il se trouvait d'ailleurs au moment des faits sous le coup d'un sursis probatoire, avec interdiction de paraître au domicile de Mme Knott, et de rentrer en contact avec elle. Les victimes avaient fait part à leurs proches d'une vive inquiétude à son sujet.
Placé en garde à vue l'année dernière, avec son fils, les deux hommes avaient été relâchés faute de preuves suffisantes. Ce sont les analyses de la caméra de surveillance, que Mme Knott avait fait installer à son domicile, qui auront, sans doute, fait la différence.
Ces dernières révèlent une minutieuse préparation de ce qui s'apparente à une embuscade. L'homme y semble parfaitement connaitre les habitudes de son ex-compagne. Le jour du meurtre, profitant que Mme Knott soit sortie, il entre, cagoulé et ganté de noir, pour assassiner M. Salvatore. Au retour de cette dernière, huit minutes plus tard, il l'assassine à son tour. Il prend alors la fuite par le velux donnant sur les toits.
Une cellule d'investigation, composée de huit enquêteurs à temps plein, avait été alors créée pour rassembler tous les éléments étayant cette piste : analyses des objets saisis pendant les perquisitions, images de vidéo surveillance, données numériques, 150 auditions de témoins, proches…
L'ex-mari a ainsi été placé en garde à vue mardi et confronté à ces éléments. S'il a nié dans un premier temps, il a donc fini par avouer ce jeudi 4 avril. Il a été déféré devant le juge d'instruction et mis en examen conformément aux réquisitions du parquet pour double assassinat. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Son fils a été relâché à l'issue de la garde à vue.