"C’était une femme très sensible, à fleur de peau", un festival revient sur la vie de Romy Schneider

À Turckheim dans le Haut-Rhin, le festival Romy Schneider, porté par une association de passionnés, présente une exposition qui nous replonge jusqu’au 18 août dans la filmographie de l'actrice. Andréa Ferréol est la marraine de cette quatrième édition.

C'est une plongée dans une époque qui semble à des années-lumière. Une époque où l'actrice franco-allemande brillait dans le ciel du cinéma. Pourtant, quarante ans après sa disparition, l'inoubliable Romy Schneider continue d'occuper une place de choix dans le cœur des cinéphiles. 

De cette époque, il reste des affiches de films et des costumes de tournage, reliques soigneusement conservées par les bénévoles de l'association Romy l'inoubliable. Pour la quatrième fois depuis 2019, toutes ces pièces de collection font l'objet d'une exposition pendant une dizaine de jours à Turckheim, au cœur de la petite commune haut-rhinoise. 

C’était une femme très sensible, à fleur de peau, charmante et délicieuse

Andréa Ferréol, actrice

Romy Schneider a fait rêver toute une génération dans les salles obscures tandis que dans les coulisses des tournages l'actrice a laissé des souvenirs impérissables. Pour les évoquer, Andréa Ferréol, sa partenaire dans le film Trio infernal, est venue de sa Provence. "C’était une femme très sensible, à fleur de peau, charmante et délicieuse. J'ai des souvenirs incroyables avec, elle. Le soir, à l'hôtel, on buvait parfois un verre de vin rouge". 

Ayant partagé également l'affiche avec Philippe Noiret dans La Grande bouffe, Andréa Ferréol était la marraine toute désignée pour cette édition du festival, une édition consacrée au couple tragique du film Le Vieux fusil. "Philippe était un gentleman, j’avais un énorme bouquet qui m’attendait dans ma chambre. Pendant le tournage de La grande bouffe, on mangeait beaucoup sur le plateau mais on continuait à aller dîner ensemble le soir, c’étaient de grands moments de partage".

Elle voulait aussi jouer des rôles difficiles parce qu’elle voulait sortir de cette image de Sissi

Dorette Roess, présidente de l'association Romy l'inoubliable

Dans la filmographie de l'actrice franco-allemande, le film de Robert Enrico sorti en 1975 tient une place particulière. Inspiré du massacre d'Oradour-sur-Glane, Le Vieux fusil montre des scènes d'une violence insoutenable. "Elle voulait aussi jouer des rôles difficiles parce qu’elle voulait sortir de cette image de Sissi. Quand le film est sorti elle a dit qu'elle n'était pas plus cette Philomène du Trio Infernal qu'elle était Sissi", souligne Dorette Roess, la présidente de l'association Romy l'inoubliable.

L'année suivante le couple cinématographique se retrouve à l'affiche d'un deuxième film, Une femme à sa fenêtre. Inspiré d'un roman de Pierre Drieu la Rochelle, elle y tient un rôle différent, plus romanesque. Ce rôle et tant d'autres illustrent bien la richesse de la carrière de Romy Schneider. Une carrière qui s'achèvera brutalement six ans plus tard. " Elle a eu une belle vie de travail et d'amour mais une fin terrible", confie Andréa Ferréol. 

Au programme de l'exposition, des costumes, des documents d'époque, des photos de tournage et des affiches. "Ce qui est intéressant aussi ce sont les affiches et les titres qui changent d’un pays à l’autre, c’est un plus pour l’exposition. Pour le film Max et les ferrailleurs, par exemple, en allemand c'est Das Mädchen und der Kommissar", souligne Dorette Roess. L'exposition dure jusqu'au 18 août, l'occasion de se faire une meilleure idée de la personnalité de Romy Schneider et de sa carrière nourrie par une sensibilité à fleur de peau.

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