Cette usine textile reprise par ses salariés : un an après, "tout le monde a l'impression d'être écouté"

Il y a un an, l'usine Velcorex basée à Saint-Amarin (Haut-Rhin) était reprise en Scop par 47 de ses salariés. L'entreprise d'ennoblissement du velours est aujourd'hui repartie sur de bons rails, validant l'expérience du management par les salariés.

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Les salariés sont-ils capables de reprendre eux-mêmes leur usine en faillite, de le gérer, et surtout de retrouver une activité solide et pérenne ? L'expérience de l'entreprise Velcorex, à Saint-Amarin (Haut-Rhin), tend en tout cas à le prouver. Un après la mise en redressement judiciaire puis la reprise de leur propre entreprise, les 47 salariés ont été rejoints par treize nouveaux travailleurs. "On est 60 aujourd'hui et on prévoit l'achat de plusieurs nouvelles machines dans les semaines et les mois à venir, claironne Massimo Villa, directeur général. C'est important d'investir pour garder une longueur d'avance sur ceux qui voudraient faire la même chose.

Le projet de reprise en Scop, validé par le tribunal il y a un an, a porté ses fruits. Il s'agit d'une forme de société dans laquelle les salariés détiennent la majorité du capital et du pouvoir de décision. "On s'est retrouvés entre personnes motivées pour reprendre la société, donc ça s'est très bien passé, confirme la présidente de la Scop, Clémence Royer-Cachot. On a décidé de mettre en place une réunion mensuelle, pour laisser les salariés poser toutes leurs questions sur les décisions prises ou le management. Tout le monde a l'impression d'être écouté.

L'écoute de tous était primordiale tant les dernières années avaient été difficiles en interne, dans les relations entre équipe dirigeante et salariés. "Il fallait recréer un climat de confiance et c'est ce qu'on a réussi à faire", se félicite-t-elle. 

Gagner la confiance des clients, un défi de taille

Le plus complexe a sans doute été de convaincre les partenaires historiques de la solidité et du sérieux du projet. "Au tout début, c'est vrai que c'était compliqué, retrace Clémence Royer-Cachot. Entre la partie administrative à maîtriser et la nécessité de rassurer les fournisseurs et les clients, il a fallu s'accrocher. Mais depuis le début de l'année, on livre très bien, les clients sont contents, et la trésorerie est saine, ce qui fait que les fournisseurs sont rassurés. Plus personne ne nous demande d'acompte aujourd'hui.

Les néomanagers ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin. Les objectifs seront désormais d'assurer la transmission de savoir-faire, car de nombreux départs à la retraite arrivent, et de relocaliser les approvisionnements afin que l'étiquette "Made in France" soit accessible. 

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