Colmar : les "oubliés" du Ségur de la santé manifestent pour demander une revalorisation salariale

Des salariés des services de soins à domicile et des centres de santé infirmiers du Haut-Rhin ont manifesté ce jeudi 11 mars à Colmar. Ils revendiquent "l’application des accords du Ségur pour tous, en se concentrant sur le métier exercé et non sur la structure de rattachement".

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Les services de soins à domicile (SSIAD) et les centres de santé infirmiers (CSI) du Haut-Rhin se sont mobilisé ce jeudi 11 mars 2021 "en faveur des salariés oubliés" du Ségur de la santé. Réunis au sein d'un collectif, qui représente deux tiers de l’offre de soins infirmiers à domicile dans le département, ils expliquent "que les professionnels du secteur du domicile ont été exclus" de la revalorisation salariale prévue pour les professionnels non médicaux au sein des établissements de santé et des EHPAD.

Une manifestation "pour se faire voir et entendre"

Pour se faire entendre, le collectif a organisé un "convoi des oubliés" de Mulhouse à  Colmar. Près de 150 véhicules de soins à domicile ont circulé dans la ville. "Aujourd’hui, on veut manifester notre colère pour que tout le monde soit informé des inégalités dans le monde de la santé", indique Nathalie Kilka, responsable d'un service de soins infirmiers à domicile

"Les salariés infirmiers, aides-soignants à domicile n’ont pas touché de prime Ségur, contrairement à des professionnels de santé dans des structures de type hospitalier ou EHPAD, et c’est très bien qu’ils l’aient touchée. Mais nous on a rien, pas de prime de reconnaissance de notre métier, pas de valorisation". "Nous n’avons pas eu non plus la prime Covid, alors qu’encore aujourd’hui nous suivons toujours les patients Covid une fois qu’ils sortent", précise l’une de ses collègues.

 

"200 euros de moins chaque mois" 

Dans le cadre du Ségur, les salariés du secteur privé ont bénéficié d'une revalorisation de 160 euros net, ceux du public de 183 euros. Mais ceux des services de soins infirmiers à domicile, effectuant le même métier et disposant du même diplôme, n'ont rien obtenu. "Nos salariés vont nous quitter, personne ne viendra postuler dans nos établissements parce qu’on gagne 200 euros nets de moins chaque mois", déplore Tom Cardoso, directeur du centre de réadaptation de Mulhouse. "Donc ces structures vont devoir fermer, mais la conséquence, c’est que les patients qui sont maintenus à domicile devront être réhospitalisés, ce qui va coûter très cher à la collectivité". 

Le convoi parti de Mulhouse s'est déplacé devant le conseil départemental, la préfecture, la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) pour terminer devant le bâtiment de l’Agence régionale de santé (ARS) à Colmar. 

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