Originaire de Ribeauvillé, Elliott Schmitt fait partie des 12 candidats finalistes qui s’affronteront le 5 mars prochain sur France 2. En ligne de mire : décrocher le ticket pour représenter la France à l’Eurovision. Rien que ça.
C’est la dernière ligne droite. Le 5 mars 2022, la France connaîtra celle ou celui qui la représentera au concours de l’Eurovision. La 66e édition de l'événement international se tiendra le 14 mai 2022 à Turin, en Italie. Sélectionnés parmi 3.000 candidats, les douze finalistes s’affronteront en prime time sur France 2.
Parmi eux, un Alsacien : Elliott Schmitt, originaire de Ribeauvillé (Haut-Rhin). Il essayera de faire basculer les cœurs et les votes avec sa chanson : La tempête, un titre co-écrit avec François Welgryn. La musique a été composée par Aliose et Gaspard Murphy.
La maîtrise de Colmar en berceau
S’il a grandi au milieu des vignes, Elliott a appris à chanter auprès d’Arlette Steyer, à la tête, à l’époque, de la maîtrise de Colmar. Il y a fait ses gammes et appris à placer sa voix entre 7 et 14 ans.
Son professeur se souvient très bien de l’enfant qu’il était : "Il a toujours rêvé de chanter depuis qu’il est tout petit. Il avait une sacrée volonté. C’était le roi de l’ornement baroque. En tant qu’élève, c‘était une éponge : il en voulait toujours plus. Il a une voix très saine. Il voulait y arriver et il savait qu’il allait y arriver. Je suis très heureuse pour lui".
Arlette Steyer était là lors de son tout premier concert : "Il avait 8 ans, c’était au Festival d'Auvers-sur-Oise". Ce festival d'Île-de-France met en avant depuis 40 ans les jeunes artistes. Premier concert donc, mais pas le dernier.
Déjà connu du public
En 2014, à l’âge de 16 ans, il chante devant des millions de Français sur TF1 dans la troisième saison de The Voice. Pour la fameuse "audition à l'aveugle", Elliott choisit de réinterpréter la chanson électro Nightcall en piano-voix.
Jenifer est la seule à se retourner mais l’aventure reste gravée dans la mémoire du jeune homme : "The Voice, c’était une expérience assez incroyable. C’était ma première grosse télé, j’étais tout jeune. C’était une explosion d’émotions".
Cette expérience lui ouvre des portes et l’horizon. Il quitte l’Alsace pour la capitale où il passe deux années à étudier les arts du spectacle à l’académie internationale de la danse.
Aux côtés d’autres participants à des émissions de téléréalité, il intègre le projet Cover Garden, la chaîne YouTube de reprises musicales. Il s’y produit pendant deux ans. Très actif sur les réseaux sociaux, sa chaîne Youtube compte aujourd’hui 150.000 abonnés.
Il devient influenceur et se faufile dans le milieu du doublage chanté. Le kraken géant de l’Hôtel Transylvania 3, c’est lui. Le jeune homme à la mèche rebelle est aussi le fils de Simba dans la série télé La garde du Roi Lion.
L’Eurovision, un marathon
Amateur de course à pied, il s’entraine avec son père avec, en ligne de mire, le marathon de New-York. Et avant cela, la finale de l’Eurovision France.
L'Alsacien le reconnaît : "C’est vrai que c’est un entraînement de marathonien, l’Eurovision. On est à fond depuis le mois de septembre : une bonne hygiène de vie, manger équilibré et faire du sport. Cela permet aussi de se vider la tête et de relâcher la pression".
En un mot, d’éviter la tempête sous un crâne. La tempête, c’est d’ailleurs le titre qu’il interprètera le samedi 5 mars sur France 2. Et Jenifer en présidera le jury. La boucle est bouclée. Un clin d’œil du destin ?