Plus de 4.000 signatures ont été déposées ce samedi 26 octobre à l'hôtel de ville de Bâle par l'Union démocratique fédérale, petit parti chrétien conservateur. C'est deux fois plus que nécessaire pour que soit organisé un référendum, pour ou contre l'accueil de l'Eurovision en mai 2025.
Pour ou contre l'accueil de l'Eurovision 2025 à Bâle? C'est la question à laquelle, entre autres, devraient répondre les habitants du canton de Bâle-ville lors de la prochaine journée électorale le 24 novembre prochain.
Plus de 4.000 signatures (plus du double requis) ont en effet été déposées ce samedi 26 octobre à l'hôtel de ville de Bâle par l'union démocratique fédérale (UDF), petit parti chrétien conservateur suisse pour demander la tenue d'un référendum sur cette question.
Le parti s'interroge surtout sur la participation financière du canton, fixée à 37,5 millions de francs suisses. Le président de l'UDF, Daniel Frischknecht a notamment estimé que le canton pourrait trouver de bien meilleurs moyens de dépenser son argent, selon l'agence de presse Keystone-ATS.
L'UDF a quand même tenu à faire savoir qu'il n'a rien contre la musique, ni contre l'orientation sexuelle des participants, mais a maintenu que l'Eurovision poussait une idéologie politique, "un événement de propagande", aussi pour la communauté LGBT+. Le parti conservateur accuse aussi l'Eurovision de rendre "acceptable" l'antisémitisme, après la levée de boucliers contre la présence d'Israël cette année, mais aussi le satanisme en référence à la prestation de Bambie Thug pour l'Irlande.
D'après la RTS (la radio-télévision suisse), si les Balois votaient contre, l'Eurovision devrait être redimensionné, "réduit à un grand show télévisé le samedi soir, sans événements annexes, et donc bien sûr avec une création de valeur bien moindre pour la ville", d'après Edi Estermann, directeur de la communication du concours de chansons.
Reste que les 4.203 signatures doivent être authentifiées pour que le référendum soit organisé. Et l'UDF devrait bénéficier de peu de soutiens politiques puisque le 11 septembre dernier, le grand conseil bâlois avait approuvé la participation financière au concours de chansons à une large majorité.
La Suisse avait gagné le droit d'organiser l'Eurovision pour la 3e fois de son histoire, après la victoire du chanteur helvétique Nemo en 2024.