Antoine Eckert, 18 ans, est rentré chez lui, à Hégenheim dans le Haut-Rhin auréolé d’un titre remporté le week-end du 12-13 mars à Paris : celui de meilleur apprenti charcutier-traiteur. Il fait partie de la huitième génération.
Parmi 19 candidats, cinq ont remporté le titre de meilleur apprenti charcutier-traiteur. L'Alsacien Antoine Eckert en fait partie. Le jeune homme de 18 ans était arrivé premier au concours régional en novembre. Le voici désormais avec un titre national.
"Franchement, pour la sélection régionale j’étais vachement stressé, car je n’étais pas à 100% sûr de moi. Mais à Paris, je ne suis pas allé dans l’esprit de gagner. Je me suis dit que de toutes façons, j’avais déjà appris beaucoup de choses" dit-il.
Effectivement, la préparation a été intense. Deux stages chez des Meilleurs Ouvriers de France. Et surtout, des entraînements à blanc, chronomètre à l’appui, quasiment dans les mêmes conditions que le concours.
Ce qui compte, c’est le goût
Pour le concours, trois exercices imposés : un entremet de la mer, une terrine de pâté de lapin aux pruneaux et une tarte au chocolat. Alors comment se démarquer des concurrents ?
"J’ai tout misé sur le goût, raconte Antoine Eckert. Par exemple, pour la terrine, j’ai rajouté des épices et des petits légumes qui ont fait toute la différence. Et pour l’entremet, je n’ai pas utilisé la bisque de homard en poudre qui nous était fournie, j’ai fait moi-même la sauce à la langoustine." Evidemment, cela veut dire prendre le risque de ne pas finir à temps. Mais Antoine Eckert était suffisamment sûr de lui pour tenter le coup. Et il a bien fait.
Dans la lignée de la tradition familiale
"Cette récompense nous apporte une notoriété auprès des patrons nationaux" s’enthousiasme le jeune lauréat. D’ailleurs, il a déjà trouvé un employeur pour la suite de son apprentissage en alternance.
Brevet professionnel, puis brevet de maîtrise, avant de prendre les rênes des deux magasins de l’entreprise familiale à Saint-Louis et Hegenheim. "Mon père est charcutier traiteur, mon grand-père travaille encore dans l’entreprise, je suis la huitième génération".
Antoine Eckert n’imagine pas s’éloigner de cet environnement. S'il a des rêves de grandeur, ce n’est pas pour lui, mais pour l’entreprise familiale.