L’homme qui avait été interpellé lundi 7 septembre 2020 au matin dans le Haut-Rhin, a finalement été mis hors de cause dans l’enquête sur la vague de mutilations d’équidés.

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L’enquête se poursuit dans l’affaire des chevaux mutilés. L’homme arrêté par les gendarmes de la section de recherches de Dijon, lundi 7 septembre 2020 dans le Haut-Rhin, a été mis hors de cause et libéré, a annoncé mardi le parquet de Sens.

"Il niait depuis le début et son alibi a pu être vérifié", a indiqué le procureur Arnaud Laraize, confirmant une information de BFMTV. Les investigations menées auprès de témoins, l'analyse du bornage de son téléphone et la vérification de ses déplacements dans la journée et la soirée du 24 août "ont permis d'établir qu'il n'était pas dans le département (de l'Yonne) au moment des faits. Il a donc été mis hors de cause et sa garde à vue a été levée lundi en fin de soirée", a-t-il ajouté.
 


Une vague d'agressions et une enquête qui patine

Il s'agit de la première arrestation dans l’une des enquêtes ouvertes suite à la vague de mutilations de chevaux qui secoue les exploitations françaises depuis l'été. Le suspect "est connu en Allemagne pour des agressions sur des animaux", alors que sur le territoire il "est plutôt connu pour des infractions de stupéfiants", indique encore le parquet de Sens.

Le quinquagénaire avait été interpellé dans son village de Nambsheim, grâce au portrait-robot diffusé fin août dans le cadre d'une enquête dans l'Yonne. Il avait pu être élaboré grâce au témoignage d'un propriétaire du refuge aggressé à Villefranche-Saint-Phal. Réveillé par des cris d'animaux, il avait remarqué la présence de deux intrus dont il s'était rapidement approché. L'un d'eux, qu'il assure avoir vu "à 100%", lui avait alors entaillé l'avant-bras gauche avec une serpette. Les deux agresseurs avaient ensuite pris la fuite. Les poneys avaient été lacérés à l'arme blanche, l'un sur 50 cm, l'autre sur 25 cm, et un cheval de selle avait également été mutilé, avait précisé M. Demajean, qui avait dû être hospitalisé, victime d'une incapacité totale de travail de quatre jours. Depuis plusieurs mois, des actes de mutilations d'équidés (au moins 150 sont étudiés) se multiplient dans plus d'une vingtaine de départements, un peu partout en France. "Il y a aujourd'hui 153 enquêtes qui sont ouvertes partout en France dans plus de la moitié des départements de France", a déclaré lundi soir le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, en déplacement dans l'Oise.

Selon le colonel Hubert Percie du Sert, coordinateur de la sous-direction de la police judiciaire de la gendarmerie, ont déjà été recensés "une vingtaine" de cas d'oreilles coupées, auxquels s'ajoutent des faits de "mutilations d'organes génitaux, des lacérations avec des objets tranchants". Soulignant "la pluralité des auteurs et des modes opératoires", il a récemment indiqué que toutes les pistes étaient envisagées: un challenge sur internet, des dérives sectaires, le mimétisme, la haine des équidés, des rites sataniques...

Des consignes ont été passées aux propriétaires "d'appeler les forces de l'ordre et de ne pas intervenir eux-mêmes", selon les gendarmes.

 
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