Chevaux et poneys mutilés : pourquoi le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie s'est rendu en Saône-et-Loire ?

Les agressions sur des chevaux et des poneys se multiplient en France et notamment en Bourgogne-Franche-Comté. Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture, s'est rendu en Saône-et-Loire vendredi 28 août 2020, pour rencontrer des éleveurs.

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"Suite à la vague de sévices subis par des chevaux à travers la France, Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, se rend en Saône-et-Loire vendredi 28 août après-midi, aux côtés des services mobilisés pour l’enquête." 
L'annonce de cette visite ministérielle en Bourgogne était tombée tard jeudi soir. Elle fait suite à la découverte de plusieurs animaux retrouvés blessés ou tués ces dernières semaines en France.

Plusieurs cas ont été recensés en Bourgogne-Franche-Comté

Cette semaine encore, une ponette a été retrouvée morte et mutilée dans le village de Saint-Vallier, en Saône-et-Loire. L’animal a eu le crâne fracassé et une partie de son museau a été tranchée. L'autopsie a aussi révélé que le diaphragme de l'animal a été enfoncé.

Le 8 août déjà, à Cortambert, près de Cluny, en Saône-et-Loire, un propriétaire avait retrouvé une pouliche de 18 ans morte dans son pré.
L'animal a été poignardé. Une oreille a été coupée, un oeil et les organes génitaux ont été arrachés.

Julien Denormandie a passé l'après-midi du vendredi 28 août en Bourgogne dans le département de Saône-et-Loire .

 
 

Quelles sont les pistes étudiées par les enquêteurs ? 


Il s'est rendu notamment dans un centre équestre de Saint-Eusèbe, Les écurie des Parriauds. Il a rencontré des éleveurs équins et notamment ceux dont les animaux ont été victimes d'agressions.
Le ministre de l'Agriculture leur a transmis un message de compassion. "Il y a les services techniques comme les services du ministère de l'Agriculture et de l’Alimentation qui apportent ici ou là des expertises. Je pense notamment à l’ensemble des services vétérinaires. Le président des vétérinaires m’a accompagné aujourd’hui pour pouvoir donner des expertises et des informations supplémentaires. Bref, c'est une mobilisation générale."

"La chose qui fait vraiment plaisir, c'est tout ce déplacement et toute cette mobilisation. On ne se sent pas seul et ça fait beaucoup, ça rassure beaucoup. Quand on m'a appelé hier pour me dire que le ministre venait, ça fait quelque chose. Pas parce qu’il vient chez moi, mais pour la filière. On se sent soutenu", dit Thomas Desgres, propriétaire du centre équestre Les Ecuries des Parriauds.

Aux côtés de Julien Denormandie, il y avait aussi des enquêteurs. "Nous n'excluons aucune piste", a répété le ministre. "On ne sait pas s'il s'agit d'un groupe organisé ou d'un effet de mimétisme", mais "tous les dispositifs d'enquête du ministère de l'Intérieur et du ministère de la Justice sont mobilisés", a-t-il ajouté. 
 

Ce sont des actes de cruauté d'une barbarie inimaginable, une cruauté totalement gratuite. On coupe une oreille, on enlève un oeil, on vide l'animal de son sang, on le lacère sans aucune raison. 

Julien Denormandie, ministre de l’Agriculture



 


Dans l’Yonne, deux personnes ont aussi été surprises dans la nuit du 24 au  25 août alors qu'elles commettaient des actes de cruauté sur deux poneys au refuge pour animaux "le ranch de l'espoir" situé à Charny-Orée-de-Puisaye.

Grâce aux renseignements fournis par le président du ranch, la gendarmerie a diffusé le portrait-robot d'un des deux agresseurs. Les forces de l’ordre appelent à fournir tout renseignement à l'adresse mail suivante : br.auxerre+chevaux89@gendarmerie.interieur.gouv.fr
 


La Franche-Comté est également touchée par cette vague d'agressions. Dans le Jura, entre autres, une jument a été retrouvée tuée et mutilée à Meussia.

 
 

Installation de barrières électrifiées et de caméras infrarouge, utilisation de drones, surveillance renforcée du voisinage...
Face à ces actes de barbarie, les éleveurs tentent de s’organiser. Mais, attention, "il faut laisser la police et la gendarmerie faire leur travail", rappelle Jean Martinot, président du syndicat des éleveurs de chevaux et poneys de sport du Charolais.

 







 
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