Une jument a été attaquée, mutilée et tuée, ce vendredi 14 août, dans un élevage à Meussia, dans le Jura. Il s'agit de la deuxième attaque sur des chevaux dans la Région en moins de dix jours.
"On a perdu un membre de notre famille", s'attriste Manon Calet, propriétaire de la jument. Sa protégée, Aïda, a été retrouvée morte et mutilée, ce vendredi 14 août, dans un champ à Meussia, dans le Jura.Son œil a été retiré et une châtaigne, une excroissance cornée située en dessous du genou, lui a également été coupée. "On est rentré dans le parc, on est allé chercher la jument. Elle était couchée côté gauche. Un œil manquait. Le vétérinaire est arrivé et a vite conclu que ce n'était pas accidentel", témoigne encore avec douleur Joseph Guyetant, éleveur de chevaux. C'est lui qui a retrouvé en premier l'animal mort, vendredi 14 août.
Des attaques récurrentes
"Avec le dernier cas sur Cluny, nous nous sommes dits que cela se rapprochait. Mais jamais, on aurait pu penser que cela vienne dans nos pâtures", Claude Guyetant, sa femme également éleveuse.Une pouliche avait en effet été tuée en Saône-et-Loire, le samedi 8 août dernier. Elle avait été retrouvée avec le cœur poignardé, une oreille coupée, un œil et des organes arrachés.
"Une vigilance particulière"
A la suite de cette attaque, le Conseil du cheval en Bourgogne-Franche-Comté avait réagi et avait demandé aux professionnels d'"exercer une vigilance particulière vis à vis de comportements inappropriés ou suspects".Depuis le début de l'année, une douzaine d'actes de cruauté similaires a été enregistrée en France. A chaque fois, une oreille a été mutilée. Aïssa n'a, elle, pas été coupée à l'oreille. L'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique est également impliqué.Compte tenu de la violence des actes commis sur les animaux, il est recommandé de ne pas intervenir directement, mais plutôt de procéder si possible au relevé d’éléments susceptibles d’aider les forces de l’ordre (photographies, indications géographiques précises, relevé de plaques minéralogiques, …) et de les communiquer sans délai à la gendarmerie ou à la police du secteur concerné.
Le Parquet de Lons-Le-Saunier a ouvert une enquête pour "sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif". Les actes de cruauté envers les animaux sont passibles de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.