Deux interpellations ont eu lieu dans le cadre des fausses alertes attentats qui ont concerné des établissements scolaires du Haut-Rhin en mars, annonce la police nationale ce jeudi 17 avril.
La police nationale du Haut-Rhin annonce ce mercredi 17 avril l'interpellation de deux adolescents dans le cadre de l'enquête ouverte après des fausses alertes attentats au sein d'établissements scolaires. Ils seraient les auteurs de quatre alertes.
Les mis en cause, mineurs, ont été déférés devant le parquet du tribunal judiciaire de Mulhouse à l’issue de leur garde à vue et font l’objet d’une convocation à l’audience. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire, et sont susceptibles de voir leurs biens saisis, et ceux de leurs parents ou des personnes civilement responsables pour eux, à hauteur du préjudice évalué au titre de la saisie des avoirs criminels.
Au mois de mars 2024, une vague d’alertes à la bombe a provoqué l’évacuation de plusieurs établissements scolaires dans toute l'Alsace. Ces alertes réalisées par téléphone ou par le biais de piratage d’espaces numériques de travail (ENT) ont généré l’engagement de plusieurs dizaines de policiers, l’évacuation de centaines d’élèves, de l’ensemble du personnel pédagogique, mais également la destruction de denrées alimentaires lorsque les cantines ont dû être fermées en raison de la sécurisation, précise la police. Elle annonce que plusieurs
auteurs de piratage ont été identifiés, en plus des deux mineurs interpellés.
Jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 euros d’amende
Face à des enjeux qui dépassent largement le stade du canular, la police nationale du Haut-Rhin est parvenue à identifier plusieurs auteurs de piratage d’ENT ou encore d’appels téléphoniques masqués. Deux d’entre eux ont été interpellés dans le cadre d’affaires distinctes et confondues pour quatre alertes différentes.
Pour mémoire, une fausse alerte à la bombe engendre systématiquement un préjudice minimum de 3 500 euros, et peut atteindre un montant nettement supérieur en cas de destruction des denrées alimentaires suite à la fermeture d’une cantine. Les peines encourues sont de 2 ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende.