Un championnat de bûcheronnage sportif se tient ce week-end du 24 et 25 août 2024 à Sainte-Croix aux Mines, dans le Val d'Argent. Une discipline très exigeante, qui nécessite un entraînement sportif de haut niveau. C'est aussi un spectacle pour le public.
C'est une discipline des plus étonnantes. Pour la quatrième année consécutive, l'Association Lumberjack organise son championnat de France de bûcheronnage sportif en ce week-end du 24 et 25 août 2024, au Parc de la Villa Burrus à Sainte-Croix-aux-Mines (Haut-Rhin).
Cette discipline, extrêmement sportive et très exigeante, serait née en Australie ou en Nouvelle-Zélande, avant de se propager aux États-Unis puis au Canada. En France, elle est encore peu répandue.
Huit clubs de bûcheronnage en France
Les compétiteurs doivent réaliser quatre épreuves chronométrées à chaque passage, à la tronçonneuse, à la scie et à la hache. Les duels s'enchaînent en plusieurs manches éliminatoires. Le tout sous l'œil des arbitres. Cette discipline, très physique, sollicite rudement le cardio et c'est ce qui plaît. "C'est un sport extrême : l'endurance, la puissance, l'enchaînement des épreuves...", confie Joffrey Eder, 31 ans, adhérant au club de Schirrhein et paysagiste de profession.
S'il n'y a que huit clubs de bûcheronnage sportif en France, l'Est et le Centre sont bien représentés avec 12 hommes engagés dans la compétition et quatre femmes. Parmi elle, Aude Seel, 27 ans. "On est très peu de féminines en Europe et à pratiquer, donc on s'entraide", souligne-t-elle.
Heureusement que les réseaux sociaux et les vidéos sont là pour montrer ce que c'est et expliquer.
Audrey, compétitrice au Championnat de France de bûcheronnage
Elle continue : "Je trouve ça génial de pratiquer et de montrer que ce n'est pas un sport que masculin". Quand elle raconte qu'elle fait du bûcheronnage, "ça crée la surprise", détaille-t-elle.
"On se prend au jeu"
Précision, force, la puissance, la technique, le mental... Autant de qualités importantes pour faire partie des meilleurs en bûcheronnage. "Dans cette discipline, il y a un vrai suspens. On se prend au jeu et je pense que le public aussi", sourit Chantal Renault, coordinatrice des événements Timbersports.
Un spectacle assurément pour le public, même pour les non-connaisseurs. "J'habite juste à côté et c'est la curiosité qui m'a amené ici. Je ne m'attendais pas à grand-chose, mais finalement, c'est assez entraînant", raconte un spectateur. Une autre spectatrice interrogée avait l'habitude de voir ça à la télévision, "mais là, on le voit en vrai. C'est impressionnant". Et ça peut même donner envie d'essayer. "J'aimerais bien essayer de couper un tout petit bout de bois pour commencer", rigole un curieux venu pour la première fois.
Avec un chronomètre en dessous d'une minute trente, les 2 meilleurs pourront disputer la finale européenne fin septembre en Suisse. Pas de déception pour les autres, l'objectif est de toujours s'améliorer.
