La première marche des fiertés (Pride) de Mulhouse a été organisée ce samedi 4 juin. Plus de 300 personnes se sont réunies pour lutter contre l'homophobie.
Plus de 300 personnes ont défilé ce samedi 4 juin à Mulhouse, à l'occasion de la première édition de la marche des fiertés de la ville. Organisée par le syndicat étudiant Communauté Solidaire des Terres de l’Est (CSTE) et le syndicat lycéen La Voix Lycéenne (VL), cette manifestation s'est tenue dans le cadre du mois des visibilités, dont l'objectif est de sensibiliser aux sujets liés à l'homosexualité, mais aussi au genre. Margot Soubriez, organisatrice de l'événement, nous explique les raisons de cette pride.
Pourquoi organiser cette marche à Mulhouse ?
"J’ai rencontré plein de jeunes super motivés par l’idée de se retrouver dans la rue, d’être ensemble, de se sentir aussi compris et comprise. On s’est dit que ça pouvait être le moment, cette année."
"Après le covid, où tout le monde s’est retrouvé seul, et pour les personnes LGBTQIA+, c’était particulièrement sensible. Des personnes se sont retrouvées dans des familles où il n’y a pas d’acceptation de toutes les problématiques et de toutes les situations de violences liées au fait d’être LGBTQIA+. C’était donc le moment pour se retrouver."
Se réunir dans quel but ?
"Dans le but de défendre nos droits, de nous retrouver, nous reconnaître et de voir qu’on n'est pas seuls. On n'est pas 10 à Mulhouse…Nous voir dans une bonne ambiance, montre qu'on ne représente pas une menace, que nous sommes juste des personnes qui défendent des valeurs."
Que revendiquez-vous ?
"Je pense que là, on a montré que nous sommes des personnes très joyeuses, qui ont vraiment envie d’exister et d’exister librement. Et d’être acceptées, même si on ne correspond pas aux normes que nous inculque la société. Il y a encore du chemin à faire ? Oui, c’est clair. Je pense que cela passe par l’évolution des institutions.
Nous revendiquons la formation du personnel des institutions publiques, plus de communication et d’échanges à l’école. Et ce, dès l’école primaire, parce que cela joue beaucoup de pouvoir avoir un échange, un espace libre dans lequel on peut juste discuter de ce que l’on ressent, de comment on se définit, par rapport à quoi. Qu’est-ce que l’on peut être, parce qu’il y a de multiples possibilités dans la société globalisée d’aujourd’hui."