A partir du fichier de traitement des personnes signalées pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), le journal Le Monde dresse un bilan par départements. 227 personnes ont été signalées dans le Bas-Rhin et 127 dans le Haut-Rhin.
Alors qu’une mineure originaire de Mulhouse et soupçonnée de préparer un attentat terroriste a été mise en examen cette semaine, on peut se demander si la radicalisation touche les départements alsaciens. Pas tellement, répondent les chiffres. A y regarder de plus près cette jeune fille n’est pas représentative des personnes signalées comme radicalisées en Alsace. Les profils sont plutôt masculins, majeurs et Bas-Rhinois.
Dans le Bas-Rhin, 227 personnes ont été signalées comme radicalisées et 127 dans le Haut-Rhin, rapporte le journal Le Monde, qui dresse une carte de France des cas de radicalisation signalés, à partir du fichier de traitement des signalés pour la prévention et la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT).
11 820 cas signalés
Sur les 16 000 personnes que compte ce fichier, 11 820 ont été signalées par le biais d’un numéro vert mis en place par le Ministère de l’Intérieur à l’attention des proches des personnes radicalisées, ainsi que de services de l’Etat (police, éducation nationale, hôpitaux, etc.). Les quelques 4000 autres ont été ajoutées par les services de renseignements.Les Monde se base sur les 11 820 cas signalés par numéro vert pour établir sa carte. Les départements qui comptent le plus de cas de radicalisation dénoncés sont les plus peuplés : la Seine-Saint-Denis, Paris ou les Hauts-de-Seine.
Des chiffres à relativiser
Le Monde a donc rapporté le nombre de signalement à la population. Sur une seconde carte, les départements alsaciens se situent dans la moyenne haute, avec 16,7 signalements pour 100 000 habitants dans le Haut-Rhin et 20,39 personnes signalées pour 100 000 habitants dans le Bas-Rhin. Notons que dans les départements parisiens, le taux se situe autour de 29 à 55,9 pour 100 000 habitants.Le FSPRT permet d’établir un profil de ces personnes : 27 % des personnes signalées sont des femmes, 35 % sont des convertis et 17 % des mineurs.
Le dossier est régulièrement mis à jour et certains profils qui s’avèrent sans dangerosité particulière font l’objet d’une simple veille. Le FSPRT se distingue des fiches « S », qui sont exclusivement traitées par les policiers.