Vendredi 1er octobre, en début de soirée, un contrôleur vérificateur de la Soléa a été blessé par un usager à la tête à Mulhouse, lors d’un contrôle de titre de transport. Suite à cet évènement, un CSE extraordinaire s'est tenu ce lundi. La direction envisage d'avoir recours aux caméras-piétons.
Un CSE extraordinaire s'est tenu ce lundi à la Soléa, la compagnie de transport mulhousienne. Une réunion qui a eu lieu suite à l'incident du vendredi 1er octobre. En début de soirée, un contrôleur vérificateur de la Soléa a été blessé par un usager à la tête à Mulhouse, lors d’un contrôle de titre de transport.
Selon plusieurs témoins, l’agresseur n’a pas voulu se soumettre aux contrôles. Le contrôleur a été ceinturé puis déséquilibré. Sa tête a alors heurté un muret. Il a eu une entaille de près de 4 centimètres sur la tête. La victime a déposé plainte ce lundi 4 octobre à 14h au commissariat de Bouxwiller.
Ce n’est pas la première fois que ce genre d’incident se produit. Selon Hakim Achoub, délégué FO de Soléa : " Cinq contrôleurs ont été agressés depuis le début de l’été. Quatre d'entre eux sont toujours en arrêt maladie, en accident de travail. Les altercations ont lieu la plupart du temps en soirée. Ce qui s’est passé vendredi soir ne fait que confirmer un danger croissant. Les contrôleurs n’étaient que trois, ils auraient dû être quatre. » La CFTC quant à elle demande « Une sévérité exemplaire de la justice face à une telle sauvagerie ".
Des caméras-piétons qui vont se développer
Une altercation qui fait réfléchir. Le directeur de la communication de Soléa, Mathieu Schoch, est bien conscient que le danger existe. " C’est un métier très exposé, c’est vrai. Nous allons refaire des essais avec des caméras piétons pour les contrôleurs, ré-étudier la question ". Une caméra-piéton est une caméra légère et compacte attachée à la poitrine ou à l’épaule d’un agent pour enregistrer les interactions avec le public. Ce système peut dissuader d’éventuels agresseurs.
Autre annonce: Soléa va lancer un appel à candidature en interne afin de recruter des conducteurs assermentés, c'est-à-dire des conducteurs qui peuvent aussi contrôler les passagers.
Une grève qui se poursuit
Depuis le 2 septembre, un mouvement de grève a été lancé par la CGT, FO, la CFTC et la CFDT. En ligne de mire : la question de l’augmentation des salaires et du nombre de salariés ainsi que celle de la sécurité. La grève "perlée", qui court jusqu’au 16 octobre 2021, devrait être reconduite, selon le délégué FO. Elle est suivie par 10% des conducteurs, entre 7 et 8 heures le matin et 16 et 17h.
