Le futur parc national, qui verra le jour fin 2019, dans le sud de la Haute-Marne et en Côte d'Or s'est choisi un nom ce 18 octobre : Parc National de Forêts en Champagne et Bourgogne.
Les plus sceptiques ne l'espéraient plus. Après plusieurs années de réunion et de concertation, enfin, l'économie s'est invitée à l'assemblée générale du futur parc national, ce 18 octobre à Chaumont. Les acteurs du futur Parc national de Forêts en Champagne et Bourgogne ont présenté les retombées économiques attendues.
Une attente très longue, mais logique pour les agents du futur parc. "On a mis beaucoup d'efforts pour donner du sens à l'économie du territoire, aussi bien pour la culture, le tourisme que de nouveaux métiers", détaille Hervé Parmentier, directeur du GIP du futur Parc national.
49 porteurs de projets présents
Un travail économique débuté depuis plusieurs mois et qui a déjà des avancées concrètes. Sur le territoire du parc, 49 porteurs de projet se sont manifestés pour recueillir le soutien du parc national. Tourisme, forêt, agriculture, les secteurs sont variés et les espoirs très grands.
Pour Marcel Jurien de la Gravière, président du GIP du futur Parc national, le réseau des acteurs touristiques est "étonnant". Il souligne aussi la volonté de certains agriculteurs "qui veulent changer un peu. Pas forcément passer au tout bio mais changer un peu. Certains disent 'mais attendez, on peut créer de la valeur dans le bois'."
Fabienne Bécot-Ansault, présidente de l'association "Oui au Parc" se félicite de la tournure qu'ont pris les événements : "Là d'un seul coup, on est dans le concret avec une présentation d'un projet déjà démarré, c'est-à-dire que les acteurs sont déjà autour de la table."
On ne se contente plus de projets sur le papier, maintenant c'est démarré.
Le parc propose d'accompagner et de conseiller ces porteurs de projets pour concrétiser leurs idées.
Les agriculteurs dénoncent un manque de moyens
Mais pour les plus grands opposants aux projets, certains agriculteurs notamment, la promesse ne répond pas aux attentes. "Les projets économiques sont très vagues, regrette le président de la FDSEA de Haute-Marne, Sébastien Riottot. On pointe toujours le manque de financement, car tout projet économique demande un minimum de financements. Le président nous a assuré qu'il n'y en aura aucun, il va falloir que nous allions chercher ailleurs, comme les communautés de commune ou la région… mais en aucun l'Etat ne met la main à la poche."
Mécontents et enthousiastes pourront se manifester à partir du 12 novembre. Une grande enquête publique sera lancée sur tout le territoire et ses conclusions permettront d'infléchir les ambitions du Parc National de Forêts.