INSOLITE. Un lingot d'or à gagner si vous financez la prochaine BD de Sylvain Aimès

Sylvain Aimès est un auteur prolifique de bandes-dessinées (BD) faisant penser à Tintin, "Les Aventures d'Élias et Arthur". Depuis le mercredi 18 janvier, son neuvième financement participatif propose de faire gagner un lingot d'or à l'une des personnes qui y contribuera, si suffisamment de fonds sont réunis.

Huit financements participatifs pour sortir huit bande-dessinées : carton plein à chaque fois. Sylvain Aimès, auteur de bandes-dessinées (BD) indépendant (il a monté sa maison d'édition) aborde donc sereinement son neuvième appel, depuis le mercredi 18 janvier 2023. Cet opus s'intitulera Meurtres au campus.
La série des Aventures d'Élias et Arthur, confie son auteur à France 3 Champagne-Ardenne, est "une série de BD en ligne claire, comme les albums de Tintin, Spirou, Black & Mortimer de l'époque. Je joue vraiment sur le côté rétro.". Les albums sont préfacés par "de grands auteurs de bandes-dessinés" tels que Wasterlain (Docteur Poche), Malik (Cupidon), Daniel Kox (L'Agent 212), Pierre Tranchant (Les Profs)... 
Au programme de ses aventures destinées "à un large public de 7 à 99 ans" : des "situations loufoques et cocasses avec un méchant qui est arrêté à la fin, par exemple des bijoux volés". Elles mettent en avant un duo composé d'un journaliste (Élias) et d'un commissaire (Arthur). Les idées lui viennent au détour d'articles et de documentaires, qu'il note soigneusement dans un petit calepin. Et les Tintinophiles (fans de Tintin) en seraient friands : il a déjà été "invité par les Amis d'Hergé pour dédicacer [ses] albums".

"J'ai toujours financé mes albums par Ulule. Elle me permet de sortir mes ouvrages. Et je les défends ensuite de festival en festival, aux quatre coins de la France, de la Belgique, et du Luxembourg." Il publie deux bandes-dessinées par an, dans le style bien connu du franco-belge, et y passe dix heures par jour. Les week-ends sont réservés aux festivals. Et entre les deux, il intervient dans les écoles pour faire des animations BD avec les élèves. Sacré emploi du temps, qui ne laisse pas beaucoup de temps libre.

Une histoire en or

Cette nouvelle édition de financement participatif dispose d'une particularité en 2023. La possibilité de remporter un lingot d'or en contribuant à la campagne. "Cette idée, je l'ai eue en regardant le journal, où l'on voit plusieurs boulangers offrir des fèves super en or ou en bijoux pour attirer les gens."
"J'ai remarqué que je renouvelle peu mon lectorat lors de ces campagnes, que ce sont toujours les mêmes qui financent. Je ne suis pas connu dans le monde de la bande-dessinée, mais je suis reconnu par ma communauté."
Qu'il rencontre régulièrement. Ses fans (il ne revient toujours pas d'en avoir) sont très dévoués. Au point que certains lui ont acheté sa traduction en néerlandais d'un de ses albums alors qu'ils ne parlent pas cette langue, ou lui ont réclamé un exemplaire du Journal de la Haute-Marne (JHM) qui lui a consacré un article.

"Je me suis dit : pourquoi pas essayer de faire ça pour booster le financement, sortir plus d'exemplaires, remercier mes lecteurs de leur fidélité, et en toucher de nouveaux."  Concrètement, Sylvain Aimès a besoin de 4.000 euros d'ici un mois (il en a déjà récolté quasiment 1.000 en moins de 24 heures). Si cette somme est atteinte, la BD sort. Si le double de la somme est atteint (c'est à dire 8.000 euros), une petite surprise est prévue.

"Ça peut être une super plus-value pour quelqu'un qui soutient mon projet."

Sylvain Aimès, auteur de bandes-dessinées

Chaque album envoyé aux bénéficiaires aura un ticket à gratter ("comme à la Française des jeux") dissimulé à l'intérieur de ses pages. S'il est gagnant, il permettra de remporter un lingot d'or de cinq grammes, et d'un coût de 350-400 euros. "Ça peut être une super plus-value pour quelqu'un qui soutient mon projet."
Différentes contributions sont disponibles (de 25 à 515 euros), mais chacune donne droit de manière égale à un ticket (les personnes choisissant les paliers les plus onéreux n'auront pas plus de tickets). L'argent est réinvesti "automatiquement dans Ulule : plus j'ai de fonds, et plus je peux récompenser les fans qui contribuent aux campagnes de financement, ainsi qu'imprimer d'albums". L'impression se fait en France (à Paris plus précisément)

Du Nord au Sud en passant par Chaumont

La plupart des BD de l'auteur trentenaire se déroulent dans le Nord, par exemple dans son Douai natal (il y est né le 18 mars 1984). Une seule pour le moment en tout cas, Premières aventures, se déroule à Chaumont (Haute-Marne), où il vit avec sa femme et ses deux enfants (qui y sont nés) depuis 2019. Le couple vivait à Lille, avant que madame Aimès ne vienne travailler pour le Parc national de forêts. Il a aussi vécu à Orange (Vaucluse), puisqu'enfant, il suivait son papa militaire.

Il a commencé à dessiner à l'âge de 10 ans, après que sa mamie lui  a offert son premier Tintin. La naissance d'une vocation. "Je suis autodidacte. Mes premières publications ont eu lieu dans le journal d'Orange." Pourtant, il n'y était pas vraiment destiné. "J'ai fait mes études dans la finance, le commerce, le marketing. Ça fait qu'aujourd'hui, je peux me produire tout seul et mener des campagnes."
La suite est déjà toute tracée. Carnavals, son huitième album déjà financé, doit sortir au mois de mars. Et en 2024, on fêtera les 10 ans d'Élias, le personnage mis en scène de Sylvain Aimès et inspiré d'un de ses défunts amis à qui il a voulu rendre hommage. "Dix scénaristes de renom" seront appelés pour contribuer à cet album de la décennie... 

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