Haute-Marne : le bassin de Joinville pourrait ne plus avoir de chômeur de longue durée d'ici fin 2022

Joinville (Haute-Marne) a reçu depuis le début du mois de juin l'habilitation "Territoire zéro chômeur" de longue durée. Pour recruter, deux entreprises à but d'emploi (EBE) vont être créées d'ici le mois d'octobre.

Pour garantir l'emploi, Joinville (Haute-Marne) ne manque pas d'idées. C'est une commune qui a même déjà fait grève... contre le chômage.

Depuis le début du mois de juin 2022, la commune a reçu l'habilitation Territoire zéro chômeur de longue durée. Une cellule va piloter la création de deux entreprises à but d'emploi (EBE) d'ici le mois d'octobre 2022 : elles seront en partie financées par l'État et le conseil départemental.

Il s'agit de l'heureuse issue d'un "dépôt de dossier en 2020", explique Angélique Gréget, chargée de projet avec Martin Gricourt, auprès de France 3 Champagne-Ardenne. "C'est un projet national sur lequel le bassin de Joinville travaille depuis fin 2017."

Emplois sur mesure

"On va pouvoir expérimenter la mise en place du droit à l'emploi. On va ouvrir ces EBE pour embaucher toutes les personnes qui sont privées durablement d'emploi." Car il ne s'agit pas d'une fatalité. "On est à 25% de taux de chômage à Joinville. Ce projet, cette expérimentation, c'est une solution. On veut prouver qu'on peut créer des CDI pour pas cher en réinjectant de l'argent. Avoir un emploi, ce n'est pas qu'un salaire, c'est aussi une place dans la société et une dignité. Les bénévoles qui nous suivent depuis 2017 pour la mise en place des futures EBE, pour eux, c'est un peu la lumière au bout du tunnel."

"Tout le monde a un savoir-faire et peut travailler si l'emploi s'adapte à la personne. On a demandé ce que les gens voulaient et pouvaient faire et ne pas faire."
Ces personnes pourront d'ailleurs choisir leur temps de travail : tout se fait en souplesse.

Avoir un emploi, ce n'est pas qu'un salaire, c'est aussi une place dans la société et une dignité.

Angélique Gréget, chargée de projet

Les futures entreprises doivent être "non-concurrentielles, ou complémentaires pour une activité manquante ou pas assez présente sur le bassin". Elles ont été imaginées à l'issue d'un "diagnostic territorial". En premier, Arit EBE, en lien avec le chantier d'insertion, qui proposera une recyclerie (avec un magasin jouxtant une surface de dons et de revalorisation de ceux-ci).

Également, Les Comptoirs constituent une entreprise destinée à trois activités principales : agriculture et maraîchage biologique, animation et convivialité, et services extérieurs aux entreprises (nettoyage de chantier...) et à la population (surveillance des habitations pendant les vacances...) : il y a beaucoup d'idées et de possibilités, donc.

"On a identifié des bâtiments". Pour Les Comptoirs, des locaux "mis à disposition par la ville, ceux de l'ancienne école primaire Mermoz-Diderot" sont envisagés. "La recyclerie, pour l'instant dans la salle des fêtes, verrait le jour dans les anciens locaux d'Aldi qui a déménagé." (voir la carte ci-dessous)



Mais les discussions sont toujours en cours. Il faudra encore attendre un peu pour voir avec certitude ces lieux accueillir les deux EBE.

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