Les chasseurs de Haute-Marne étaient réunis en assemblée générale ce samedi (20/04/2013) en présence du préfet avec lequel ils étaient en conflit ces derniers mois. En cause, l'interdiction de l'agrainage pendant la période de chasse.
Cette pratique consiste à nourrir les animaux comme les sangliers pour les chasser plus facilement et limiter les dégâts dans les cultures.
Face à une assemblée de chasseurs, le préfet de la Haute-Marne prenait le risque de se faire chahuter. Finalement, il a réussit à se faire applaudir.
Le préfet, chasseur lui même, demande que l'on chasse plus. Savoir s'il faut nourrir les sangliers l'hiver n'est pas pour lui le vrai débat, il faut surtout réguler, tuer plus, atteindre les objectifs fixés en début de saison (qui ne sont qu'à 70%, en légère hausse).
Administration et chasseurs vont donc se retrouver pour mesurer l'impact de l'interdiction de l'agrainage sur le nombre de sangliers et sur les dégâts provoqués dans les cultures. Côté préfecture, on penche pour des conséquences limitées.
La fédération des chasseurs a néanmoins saisi le tribunal administratif pour faire annuler l'arrêté préfectoral. Si un accord est trouvé, l'action en justice pourrait être levée.
Ces 10 dernières années, elle a du verser en moyenne un million et demi d'euros d'indemnités par an aux agriculteurs dont les champs ont été visité par les sangliers.