Hulliya Turan, observatrice PCF bas-rhinoise, nous raconte son arrestation pendant l’élection turque

Après sept heures de détention dans une caserne, Hulliya Turan, locale bas-rhinoise du Parti communiste français (PCF), a été autorisée à regagner son hôtel sans avoir pu remplir sa mission d’observation.
 

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Hulliya Turan est la secrétaire départementale bas-rhinoise du Parti communiste français (PCF). En compagnie de Christiane Prunaud (sénatrice PCF des Côtes-d’Armor)  et Pascal Torre (délégué du PCF aux relations internationales), elle faisait partie d’une mission d’observation du scrutin turc, le dimanche 24 juin. Cette mission a fait l’objet d’une arrestation à Agri (au sud-est de la Turquie), à 10h30, avant d’être relâchée à 17h30.Pierre Laurent, le chef du parti, précise qu’il s’agissait d’une "mission d'observation de nature citoyenne comme cela se fait dans d'autres pays", destinée à relever des fraudes éventuelles, "car il y a eu des doutes lors des précédentes élections". Le but de cette mission était connu. "Nous n'avons pas subi de violence mais les interrogatoires ont été très durs, explique Pascal Torreavec notamment des menaces à l'égard de nos familles qui se trouvaient en France, et puis surtout des menaces de mort sur le parcours qui doit nous conduire tout à l'heure à l'aéroport."

Hulliya Turan n’a donc pas pu réaliser sa mission, n’ayant eu le temps de ne visiter qu’une poignée de bureaux. Contactée, elle a pu nous expliquer qu’une trentaine de militaires a intercepté leur véhicule, souhaité confisquer leurs passeports, et les ont conduits dans une caserne où elle est restée sept heures avec ses deux comissionnaires, sans possibilité de sortir. Mais elles ont pu conserver leur téléphone portable. Il leur a ensuite été "conseillé" de repartir ensuite à l’hôtel, et de quitter le pays le lendemain.

L’appel nous a donné l’impression d’être sous écoute, et des coupure semblent avoir été opérées. Après cette coupure, la militante ne semblait plus être en ligne: un enregistrement a rediffusé ce qu’elle nous avait déjà dit à plusieurs reprises, sans qu'elle réagisse aux interpellations du journaliste en train de la contacter. À chaque fois qu'elle était rappelée, l'enregistrement finissait par revenir. 

 

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