Pendant l'hiver, les fermes-auberges sont souvent fermées dans les Vosges. Alors pour permettre aux randonneurs de profiter de la montagne, des bénévoles se relaient dans les refuges pour proposer un repas et une pause au chaud. Dans une ambiance très conviviale.
Jeudi 30 janvier au matin, au chalet du Treh à proximité de la station du Markstein (Haut-Rhin), une délicieuse odeur de pâtisserie envahit les cuisines. Maurice et Sepp viennent d'ouvrir la porte du four pour contrôler la cuisson des tartes aux pommes. Les bénévoles se sont levés tôt pour en confectionner une demi-douzaine. Car plus de 80 personnes ont réservé pour le déjeuner. Dans les grandes marmites mijotent des dizaines de litres de soupe de légumes préparée par Renée et Francine.
Un réseau de 19 refuges
Tout a commencé en 2004. Lucien Mentele, qui organise les ouvertures de refuges en hiver se souvient : "L'association des Amis de la nature de Guebwiller a ouvert deux fois, mercredi et jeudi à tour de rôle, et ça a pris. Nous on a cherché des refuges et certains refuges nous ont rejoint. Ce qui fait qu'actuellement on est à 19 refuges".
Il n'est pas encore midi, les premiers marcheurs arrivent. Ils ont réservé leur place sur le site qui détaille les ouvertures des refuges. Ce sont souvent des habitués, des gens qui marchent en groupe. Et en semaine, il s'agit souvent de retraités.
Peu à peu, la salle de réception se remplit. Chacun s'installe à l'une des tables. Certains sortent un picnic, d'autres commandent une soupe et un paire de knacks. Ici, on trinque à un anniversaire, là, des éclats de rire fusent... L'ambiance est très conviviale, et pendant que le niveau de la soupe descend, le moral de Renée remonte. Bénévole depuis des années, elle s'inquiète toujours de la quantité qu'il restera.