Les identités des quatre soldats tués révélées

Trois d'entre eux était basés à Suippes, hommage national jeudi matin aux Invalides.

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Bilan de cette attaque suicide : quatre soldats français tués, et cinq blessés, dont trois graves. On en sait plus ce dimanche matin sur le grade et l'âge des victimes. 

Les victimes appartiennent au 40ème régiment d'artillerie de Suippes (Marne) et au 1er Groupement inter armées des actions civilo militaires de Lyon. Les identités des quatre soldats sont désormais en ligne sur le site internet de l'Armée de Terre. 

Le maréchal des logis-chef Stéphane Prudhom, 32 ans, le maréchal des logis Pierre-Olivier Lumineau, 27 ans, et le brigadier Yoann Marcillan, 24 ans étaient basés à Suippes. 

L’adjudant-chef Thierry Serrat, 46 ans, dépendait du groupement interarmées des actions civilo-militaires (GIACM) à Lyon en qualité de sous-officier traitant en ressources humaines.

Thierry Serrat - Stéphane Prudhom - Olivier Lumineau - Yoann Marcillan

Le communiqué sur les circonstances de l'attaque ici

L'un des 3 soldats basés à Suippes était originaire de l'Hérault.

Lire ici l'article de nos confrères du Midi Libre.

Quatre soldats français de la coalition de l'Otan sont morts ce samedi, selon une source afghane, lors d'une attaque d'insurgés en Kapisa, une province sous contrôle français, premières pertes de l'armée française depuis l'élection du président François Hollande.

D'après l'Isaf, la force armée de l'Otan, qui ne communique jamais la nationalité des victimes, "quatre soldats internationaux sont morts à la suite d'une attaque d'insurgés dans l'est" du pays.

Selon le porte-parole de la police en Kapisa, Ahmad Ahmadzaï, l'attaque s'est produite "contre un convoi de troupes françaises" dans le district de Nijrab et ce sont bien des soldats français qui ont été tués.

D'après M. Ahmadzaï, ce seraient même six militaires français qui auraient été tués. Quant aux talibans ils ont revendiqué eux 12 morts dans les rangs français --et quatre chez les policiers afghans-- via leur porte-parole Zabiullah Mudjahid.

"Un fedayin" (kamikaze) s'est fait détonner "dans une patrouille à pied française", tuant "12 français" et "4 policiers afghans", a-t-il indiqué dans un message envoyé à l'AFP.

L'homme, "déguisé en femmes portant la burqa", s'est "approché des troupes françaises qui patrouillaient" dans un "village du district de Nijrab", a raconté Sediq Sediqqi, le porte-parole du ministre de l'Intérieur, qui n'a pu que confirmer "des pertes

étrangères" et "trois civils afghans blessés".

Les talibans ont coutume de largement exagérer les pertes qu'ils infligent aux forces étrangères. Et le bilan de l'Isaf est le plus fiable jusqu'à confirmation officielle côté français.

Ces pertes sont les premières pour le contingent français depuis le 20 janvier, quand un militaire afghan avait tiré sur des formateurs alors que ceux-ci faisaient leur jogging, sans arme ni protection. Cinq hommes avaient alors péri et 15 avaient été blessés.

Au total, 87 soldats français sont désormais morts en Afghanistan.

Environ 3.550 militaires français sont encore déployés à Kaboul et en Kapisa (est), une région instable proche de la capitale, qualifiée de "coupe-gorge" par une source occidentale.

Le président François Hollande a confirmé fin mai le retrait d'ici fin 2012 des "troupes combattantes" françaises d'Afghanistan.

Le président de la République s'est exprimé depuis Tulle en Corrèze samedi 9 juin 2012 quelques heures après la mort de quatre soldats Français en Afghanistan. Il a annoncé qu'un "hommage national" sera rendu aux victimes.

Il a confirmé que le retrait des troupes d'Afghanistan débutera en juillet et s'achèvera fin 2012. Le chef de l'Etat a insisté pour "maintenir le niveau de sécurité élevé"  autour des troupes Françaises.

Quelque 2.000 hommes quitteront le pays d'ici la fin 2012, soit deux ans avant le retrait prévu du reste de la force internationale de l'Otan, a indiqué le chef de l'Etat lors d'une visite surprise à Kaboul.

Le retrait français risque de poser des problèmes en Kapisa, où talibans et trafiquants sont légion.

Officiellement, le gouvernement afghan se dit prêt à prendre le relais, alors que le général américain John Allen, commandant de l'Isaf, estime qu'il n'y aura "pas de dégradation de la sécurité" en Kapisa.


Déclaration de François Hollande, président de la république depuis Tulle où il s'était rendu pour une cérémonie de commémoration du massacre de civils par les nazis le 9 juin 1944.


Pour sa part, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué dans un communiqué "le professionnalisme, l'abnégation et l'exceptionnel courage de nos militaires engagés en Afghanistan".

Il était titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale (agrafe artillerie), de la médaille commémorative française agrafe "Ex-Yougoslavie» et de la médaille de l’OTAN agrafe "Kosovo".

Agé de 24 ans, célibataire et sans enfant, le brigadier Yoann MARCILLAN a été tué dans l’accomplissement de sa mission au service de la France.

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