Comptez 1m10 entre les cornes ! Originaires du Rwanda, les Watusi font le bonheur d'Alexis Deck et de Simon Krückel qui les élèvent dans le nord de l'Alsace. Ces amoureux de la nature et des bêtes accueillent d'ailleurs une flopée d'autres animaux sur les 105 ares de leur propriété.
Alexis Deck est alsacien, Simon Krückel est allemand et tout les deux ont toujours aimé la campagne, la nature et les animaux. Il y a cinq ans, en visitant le zoo de Landau (Allemagne - Palatinat) ils sont tombés nez à nez avec des vaches Watusi. En les voyant, la réaction n'a pas traîné : "On veut les mêmes !". Et c'est en 2017, quand ils ont eu la chance de pouvoir acheter la maison forestière de Schleithal (Bas-Rhin) qu'ils ont trouvé, en Allemagne, Hugo et Lola, un taureau et une vache Watusi.
"Cette race est originaire du Rwanda. Là-bas, on les élève pour leur lait et leur sang qu'ils boivent. En posséder y est une marque de richesse. Plus vous en avez, plus riche vous êtes", mais n'ayez crainte, Alexis et Simon, ne boivent pas le sang de leurs Watusi. Ils les élèvent pour le plaisir. "Petit, je voulais des cerfs mais malheureusement, j'y suis allergique" raconte Alexis "il y a cinq ans, nous avons vu des Watusi au zoo de Landau. Et j'ai voulu en avoir".
Plâtrier et commercial de métier, Alexis et Simon sont avant tout des amoureux de la nature et des bêtes."Nous n'étions pas les seuls à vouloir cette maison. Quand nous l'avons obtenue c'est comme si nous avions gagné au loto" nous explique Simon qui, en plus des Watusi, accueille avec son compagnon des canards, des paons et autres volailles autour de la maison. "Ici, c'est le paradis" lance Alexis après avoir récolté d'énormes courgettes pour ses dindes.
Et le couple ne compte pas s'arrêter là. Il aimerait acquérir un peu plus de terrain pour le bien-être de leurs animaux et pour y planter arbres et haies afin d'y développer la biodiversité. Autre thème très important. "Dans toutes les grandes villes, je vois des jardins parfaits, tirés au cordeau. Mais ils ne sont nullement pensés pour favoriser la nature" estime Simon. Le vivant, les insectes ont besoin d'environnements spécifiques pour se développer. Comme ici, ces arbres à papillons où ces derniers peuvent trouver du nectar, de même que dans les fleurs de châtaigniers, en été. Mais ce qui est aussi important, c'est la présence de bois mort". Plutôt que de s'en débarasser, Simon le met en divers endroits du jardin où il sert d'abri aux hérissons et à toutes sortes d'insectes qui peuvent s'y reproduire.
Loin de vouloir suivre la mode écologique, le couple croit en ce qu'il fait et pense qu'il suffit de petits gestes comme les leurs et de bon sens pour agir durablement pour l'environnement. Il faut simplement que chacun s'y mette.