La pêche et le confinement

La saison de la pêche à la truite a démarré mi-mars. Si les vrais aficionados n'ont rien perdu de leur envie de taquiner le poisson, de nombreux amateurs hésitent à prendre une carte pêche cette année, la faute aux incertitudes liées à la crise sanitaire.

Au bord des étangs de l’AAPPMA d’Eckbolsheim, de nouveaux piquets rouges indiquent chaque emplacement. « Nous avons dû les espacer de 5 mètres, pour respecter les mesures sanitaires », explique Stéphane Jessel, président de l’association de pêche. Depuis l’ouverture de la saison, les pêcheurs ne se bousculent pas. Et c’est le cas dans tout le Bas-Rhin : le nombre de détenteurs de carte de pêche est passé de 32.000 l'an dernier à 11.000 en 2021.

Des pêcheurs allemands absents

Robert Erb, président de la Fédération de pêche du département, nous explique que les incertitudes liées à la situation sanitaire pèsent lourdement sur cette activité de plein air. D’abord, parce que les amateurs ne peuvent se déplacer à plus de 10 km de leur domicile. Et puis, parce que la fermeture de la frontière allemande prive l’Alsace des pêcheurs venus d’Outre-Rhin. « Habituellement, ils représentent plus d’un tiers des effectifs. Ils viennent ici parce qu’ils n’ont pas besoin de passer d’examen de pêche, comme c’est le cas en Allemagne ».

Une situation compliquée pour les 117 associations de pêche du Bas-Rhin, même si la fédération bas-rhinoise reste traditionnellement  l’une des plus importantes en France... les Alsaciens affectionnent la pêche, que ce soit la truite ou la carpe, et bien sûr l’animation des clubs, concours de pêche et autres, impossibles à organiser dans le contexte actuel.

Des cannes à pêche au bord des rivières

Lorsque l’éloignement du domicile le permet (10 km maximum), les pêcheurs ne semblent pas trop bouder les rivières. Au bord de la Bruche, à Mollkirch, Patrick Mathieu nous montre ses mouches, avant de choisir un vairon (petit poisson) comme appât. Pour ce vice-président de la Fédération de pêche du Bas-Rhin, « il faut accepter de changer d’appât, s’adapter aux poissons et au rythme de la nature pour espérer avoir du succès ».

Et puis, il faut savoir lire l’eau... connaître les habitudes des brochets, des truites, apprécier la qualité de l’eau en observant la présence ou non de larves d’insectes dans la Bruche. Et pouvoir se faufiler dans les endroits les plus escarpés. La communion avec la nature se mérite. Et mieux vaut privilégier le « no kill », le fait de remettre le poisson à l’eau après l’avoir pêché, afin de préserver les effectifs.

 

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