Protéger du froid l’hiver et rafraîchir durant l'été voici les propriétés principales des toits végétalisés réalisés à partir de sedums. En Alsace certains en ont fait leur spécialité.
Si le système des toits végétalisés est ancestral, il prend tout son sens aujourd'hui : diminution du taux de CO², biodiversité, et régulation de la température de l'habitat, surtout dans nos villes bétonisées. Une méthode en plein développement.
Nous produisons une douzaine de variétés de sedums. Dans notre région, elles doivent pouvoir résister aux gelées hivernales et à la chaleur estivale.
Agriculteur et ancien planteur de tabac à Sermesheim (Bas-Rhin), Dominique Meyer s'est spécialisé dans la culture des plants de sedums il y a 12 ans. Ces plantes au système racinaire bien développé et résistantes à notre climat sont idéales pour végétaliser les toits. "Pour générer de nouveaux plants, je prélève un fragment de la plante que je plante sur un plateau de terreau. Il faudra bien et régulièrement les arroser pour que les boutures fassent des racines. Lorsqu'on les rempotera, on est presque à 100 % sûr que les plantes pousseront" nous confie Dominique Meyer qui produit une douzaine de variétés de sedums tous économes en eau. Des variétés vendues à l'unité ou en caissettes.
Il faut absolument les planter dans un substrat. Il est beaucoup plus léger que la terre, mais absorbe autant,voire plus d'eau et la retient bien.
Composé de débris de briques, de pierre de lave, de billes d'argile, mais aussi d'éléments plus fins, telle l'écorce de sapin, le substrat est le support nécessaire aux sedums afin qu'ils se développent, sans mauvaise herbe, sur les toitures qui peuvent être inclinées jusqu'à 45 %.
Il faut entre 7 et 9 cm d'épaisseur de substrat.
Une fois le toit recouvert d'une protection drainante, le substrat et les sedums peuvent y être déposés. Une végétalisation qui prendra trois ans pour coloniser toute la surface. Elle doit protéger de la chaleur et absorber l'humidité.
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"Ils sont aussi utiles lors des orages puisqu'ils retiennent 40 % de l'eau. Celle-ci ne s'écoulera pas immédiatement dans le réseau. Cela évitera que le trop-plein du réseau ne coule dans la rue" nous explique Bruno Clauss, responsable d'Adam toitures. Des toits qui fleurissent de plus en plus en Alsace.
