Loi Travail : les images des manifestations en Lorraine

La fronde contre le projet de réforme du droit du travail se traduit mercredi 9 mars 2016 dans la rue, où plusieurs organisations de jeunesse et syndicats ont appellé à la mobilisation pour demander le retrait du texte. En Lorraine, plusieurs manifestations se sont déroulées.

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En Lorraine, la fronde contre le projet de réforme du droit du travail se traduit, comme partout en France, mercredi 9 mars 2016 dans la rue, où plusieurs organisations de jeunesse et syndicats ont appelé à la mobilisation pour demander le retrait du texte, au cours d'une journée marquée aussi par une grève et des perturbations dans les transports.

Une journée de manifestation mobilisatrice à Metz :

A l'occasion de la journée nationale de manifestations du 9 mars 2016 contre la loi Travail, des représentants syndicaux messins exposent leurs griefs. ©France 3 Metz

A Longwy (Meurthe-et-Moselle), le premier rassemblement de Lorraine s'est déroulé dès 8h à partir du lycée Alfred Mézières :



D'autres rassemblements étaient annoncés :
  • 11h : devant la mairie de Thionville (Moselle)




2 à 3000 personnes étaient rassemblées dans la cité ducale.
©France 3 Lorraine

Les photographies de notre journaliste Fabien Garreau :

Photos : Fabien Garreau. France 3 Lorraine.

Posté par France 3 Lorraine sur mercredi 9 mars 2016


  • 13h15 : AG étudiante au campus du Saulcy à Metz






 

©France 3 Lorraine


"Un tour de chauffe" mais des syndicats divisés

"C'est la première journée de mobilisation", a relevé sur RTL le numéro un de FO, Jean-Claude Mailly, rappelant qu'il y a déjà "une deuxième date fixée, le 31" mars, par sept syndicats.
144 appels à la grève ont été lancés par des fédérations syndicales ce mercredi 9 mars 2016, "il va y avoir du monde dans les rues", a prédit le patron de la CGT, Philippe Martinez, sur France Inter.
Le front syndical est néanmoins fissuré: les syndicats "réformistes" (CFDT, CFE-CGC, CFTC, Unsa) et la Fage (étudiants) ne s'associent pas à ces actions, préférant des rassemblements distincts le 12 mars.
Plutôt qu'un retrait du texte ils demandent "de profondes modifications", comme l'a répété le patron de la CFDT, Laurent Berger, sur RMC.

Hasard du calendrier, la SNCF et la RATP sont aussi en grève pour des motifs internes, liés aux conditions de travail et aux salaires. Mais "il y a aujourd'hui nécessité de faire converger toutes les luttes", selon Gilbert Garrel, numéro un de la CGT cheminots.

Les syndicats de cheminots (CGT, Unsa, Sud, CFDT) réclament que les futures règles communes à l'ensemble du secteur ferroviaire soient calquées sur la réglementation SNCF.
Quant à la contestation contre la loi Travail, elle se cristallise sur la réforme du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif. Deux mesures perçues comme des concessions au patronat, et qui font craindre une hausse des licenciements.

La jeunesse "trahie"

Pour les organisations étudiantes, les jeunes, déjà durement confrontés à la précarité dans le monde du travail, en seraient les principales victimes. Le projet "trahit la jeunesse", estime William Martinet, président de l'Unef, premier syndicat étudiant.
Beaucoup ont en tête la révolte contre le CPE, il y a dix ans, qui avait fait plier l'exécutif sur ce contrat "première embauche" destiné aux moins de 26 ans assorti d'une période d'essai particulièrement longue.

François Hollande a joué l'apaisement mardi soir et jugé qu'on pouvait "éviter les ruptures", expliquant que sa responsabilité était de "prendre toutes les décisions qui permettront aux jeunes d'avoir plus de stabilité dans l'emploi".
Pour la ministre du Travail Myriam El Khomri, les mesures lèveront la "peur de l'embauche" en CDI chez les employeurs en leur donnant davantage de "prévisibilité", et feront diminuer les contrats précaires.
Face à la bronca, avec notamment une pétition revendiquant plus d'1,2 million de signataires, le gouvernement a reporté au 24 mars la présentation du projet.

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