La direction d’ArcelorMittal Florange a confirmé au cours d'un CSE réuni mardi 6 septembre 2022 les mesures de chômage partiel dans ses usines de la vallée de la Fensch. La CGT dénonce des décisions qui font peser le coût des difficultés économiques sur les salariés et les finances publiques
La direction du numéro un mondial de l’acier l’avait annoncé dans un communiqué vendredi 2 septembre 2022, confronté à la conjoncture économique difficile, le groupe s’apprêtait à prendre "des mesures d’adaptation conjoncturelle sur ses sites d’aciers plats de la moitié Nord de la France… en raison de la faiblesse persistante de la demande d’acier sur ses marchés français et européens, notamment l’automobile et l’industrie."
C’est chose faite depuis ce matin. Un Comité social et économique s’est réuni à Florange (Moselle) pour informer les représentants des salariés du détail des mesures de chômage partiel qui frapperont les installations mosellanes.
Le secteur automobile et industrie impacté
Ce sont essentiellement les salariés des lignes de production des aciers destinés au marché de l’automobile qui seront touchés par le chômage partiel : la première ligne de galvanisation GALSA 1 (le site des usines à froid compte deux lignes de galvanisation) et le couplage, outil de décapage et de laminage à froid. Le train à chaud alimenté au gaz naturel est aussi touché mais moins que prévu initialement ainsi que le packaging qui fabrique les aciers destinés aux emballages.
Si la CGT reconnait les difficultés liées au contexte international avec notamment la hausse spectaculaire des prix de l’énergie et la chute des commandes dans le secteur automobile touché par la pénurie de semi-conducteurs, le syndicat dénonce la politique du groupe qui consiste à faire payer la facture aux seuls salariés
ArcelorMittal a engrangé 15 milliards de bénéfices en 2021 et 8 milliards depuis le début de l'année. Le groupe a largement les moyens de préserver le pouvoir d’achat des salariés
Lionel Burriello, délégué CGT ArcelorMittal Florange
La CGT exige une indemnisation du chômage partiel à 100 % du salaire net au lieu de 70%. Cela représente une perte de salaire de 150 à 200 € par mois. ArcelorMittal emploie 2.000 salariés dans la vallée de la Fensch.