Dans un communiqué publié ce vendredi 2 septembre 2022, ArcelorMittal annonce prendre "des mesures d’adaptation conjoncturelle sur ses sites d’aciers plats de la moitié Nord de la France". Des mesures dénoncées par la CGT après les bénéfices records du numéro 1 mondial de la sidérurgie.
Le géant de la sidérurgie ArcelorMittal a annoncé ce vendredi 2 septembre 2022 dans un communiqué prendre "des mesures d’adaptation conjoncturelle sur ses sites d’aciers plats de la moitié Nord de la France… en raison de la faiblesse persistante de la demande d’acier sur ses marchés français et européens, notamment l’automobile et l’industrie."
"Dans un contexte macroéconomique dégradé, ArcelorMittal est touchée par le fort ralentissement de la demande sur les marchés de l’acier" explique le groupe qui insiste également sur "la hausse des coûts de l’énergie et du CO2 " qui "dégrade notre compétitivité face aux importations extra-européennes, ainsi qu’à l’export."
Le site de Dunkerque est particulièrement touché mais celui de Florange n’échappe pas à ce plan. Plusieurs arrêts du train à chaud ainsi que les lignes de galvanisation sont prévus. Selon la direction, ces mesures permettront d’économiser du gaz naturel, nécessaire au fonctionnement de ses installations.
ArcelorMittal aurait pu se dispenser de faire la manche car ces mesures seront financées avec de l’argent public
Lionel Burriello, délégué CGT ArcelorMittal
"La CGT s'oppose à la mise en place de ce dispositif" a déclaré Lionel Burriello, délégué CGT d'ArcelorMittal. "À la vue des bénéfices engrangés en 2022 et début 2023, la direction a largement de la marge pour faire autrement et ne pas impacter le pouvoir d'achat des salariés en leur imposant de chômer" explique t-il, "c’est la honte ! ArcelorMittal, c'est 15 milliards de bénéfices l’année dernière et 8 milliards au premier semestre, ArcelorMittal aurait pu se dispenser de faire la manche car ces mesures seront financées avec de l’argent public. C’est l’Etat qui va payer ce chômage partiel."
Durant la mise en place d'un dispositif de chômage partiel, les salariés sont indemnisés à 70%. ArcelorMittal emploie 2.000 salariés dans la vallée de la Fensch.