Le niveau des élèves baisse, on ne cesse de l'entendre. Cette réalité, Claudine Fisher la voit chaque jour, alors qu'elle donne des cours du soir ou d'aide aux devoirs en Lorraine. Elle tire la sonnette d'alarme et sort un livre, Ma lutte de classes, pour dénoncer la situation.
"C'est une catastrophe".C'est avec ces mots que Claudine Fisher décrit le niveau scolaire des jeunes aujourd'hui, en cette rentrée 2018.
Dans son livre Ma lutte de classes, récemment publié, elle dénonce la baisse du niveau scolaire des plus jeunes.
Depuis 40 ans maintenant, elle accompagne élèves, étudiants et même adultes dans la réussite de leur année scolaire, de leur classe préparatoire ou de leur concours.
Elle ne cesse de voir leur niveau diminuer. "De plus en plus, ils ne maîtrisent pas les fondamentaux", explique-t-elle.
La faute, selon elle, a une déconnection de la réalité de la part des jeunes.
Les écrans n'y sont pas étrangers. "Aujourd'hui on ne peut pas les interdire, mais il faut les limiter, c'est certain".
Claudine Fisher pointe également du doigt l'Éducation nationale. "Il y a un laxisme dans la notation, ça n'encourage pas l'effort".
Dans son livre, elle raconte les histoires des enfants, adolescents et adultes qu'elle a accompagnés dans la réalisation de leurs objectifs.
Elle se souvient de deux jeunes femmes qui, il y a plusieurs années, souhaitaient passer le concours pour être infirmières. Elles avaient besoin d'un niveau baccalauréat.
Les mots ne sont pas tendres, pourtant Claudine Fisher ne baisse pas les bras et continue d'accompagner des élèves vers la réussite.Et ce niveau était encore bon par rapport à maintenant. Le souci, c'était le français : construction des phrases approximatives, vocabulaire un peu succinct - c'était loin d'être gagné ! A l'époque, ce genre de lacunes ne passait pas. Maintenant, il faut bien les accepter sinon les hôpitaux n'auraient plus de personnel.
Retrouvez l'interview de Claudine Fisher par France bleu en cliquant ici.
Son passage sur le plateau de France 3 Lorraine ci-dessous.