Ce jeudi 28 septembre 2017, à l'appel de neuf organisations syndicales et d'assocations, les retraités manifestent dans plusieurs villes du Grand Est. Ils protestent notamment contre l'augmentation de la CSG de 1,7 point à partir du 1er janvier 2018.
46 ans de cotisations. Retraite de mon épouse : 620 euros.
Sur certaines pancartes au coeur de la manifestation rémoise, place Royale, on peut lire ces mots.
Dans la rue, un sentiment d'injustice et l'inquiétude règnent. Mêmes revendications à Strasbourg, place Broglie où ils étaient près de 250.
Les personnes retraités ont défilé ce matin à Châlons-en-Champagne, Epernay et Reims où ils étaient 400 selon les organisateurs. Ils étaient environ 250 à Charleville-Mézières dans les Ardennes, devant la préfecture (chiffre comprenant également un autre rassemblement parallèle de personnels de centre sociaux pour défendre un autre combat : celui des contrats aidés. ) Et 300 manifestants à Chaumont en Haute-Marne.
Sous le feu de leurs critiques, la baisse de leur pouvoir d'achat et la hausse annoncée de la CSG.
Reportage à Reims dans la Marne
Non à la précarisation !
L'appel à la manifestation est national.
La CGT, FO, La CGC, CFTC, FSU, Solidaires, FGR et les associations UNRAP et LSR s'opposent à la hausse de la CSG- la contribution sociale généralisée- annoncée par le gouvernement d'Emmanuel Macron. Le gouvernement veut augmenter de 1,7 point le taux normal de la CSG, utilisée pour financer la protection sociale (sécurité sociale, prestations familiales).
L’objectif est de compenser la suppression des cotisations chômage et maladie pour les salariés du secteur privé. Une façon de redonner du pouvoir d’achat aux actifs, en mettant à contribution les retraités touchant plus de 1.200 euros net par mois. A l’inverse des actifs, les retraités également concernés par cette hausse de la CSG ne bénéficieront pas de la baisse des cotisations.
Le gouvernement fait valoir que seule une partie des retraités sera concernée, à savoir les 60 % de retraités les plus aisés et soumis au taux plein de CSG (6,6 %). Le reste est exonéré de CSG ou soumis à la CSG à taux réduit (3,8 %).
En résumé : les retraités devront supporter cette hausse sans bénéficier des contreparties prévues pour les salariés du privé, les indépendants ou les fonctionnaires. Cette augmentation devrait rapporter plus de 20 milliards d'euros aux finances publiques.
À Metz La manifestation des retraités se prépare. Ils demandent plus de pouvoir d’achat. @F3Lorraine pic.twitter.com/TZfswOCcOi
— Matthieu Mercier (@matthieumerci) 28 septembre 2017