Le projet de parc médiéval à Sainte-Menehould (Marne) ne se concrétisera pas. Après des années d'attente, le porteur du projet nous a indiqué ce 6 mai renoncer à faire sortir de terre ce parc qui aurait pu s'étendre sur 66 hectares de terrain.
Le parc de loisirs médiéval du Bois du Roy, imaginé à Sainte-Menehould dans la Marne, ne se fera pas. Le porteur du projet, Thierry Fischesser, nous a indiqué ce 6 mai 2024 renoncer à son projet, en gestation depuis de nombreuses années.
Le parc devait s'installer une parcelle de 66 hectares et demi dans la forêt communale de Sainte-Menehould. Un communiqué signé par Thierry Fischesser et Bertand Courot, le maire de Sainte-Menehould, rappelle que "la durée de validité du permis de construire obligeait […] à un démarrage des travaux avant le 30 avril 2024, dernier délai de rigueur."
Lors de sa présentation en 2018, le projet était chiffré à 21 millions d'euros. Mais l'impact de la période Covid a entamé la viabilité financière du projet. "Toute cette période d'attente lui a coûté très cher, a compliqué d'autant plus le bouclage de son financement. Et surtout, après la période Covid, il y a eu une hausse des prix des matériaux, qui vient augmenter de pratiquement un tiers le coût du projet", indique le maire de Sainte-Menehould, Bertrand Courot, interrogé par notre équipe de reportage.
4,5 millions d'euros engagés
L'homme, également propriétaire et gestionnaire de la discothèque l'Alégra à Châlons-en-Champagne, va désormais se concentrer à cette activité. Il assure "souhaite[r] engager au plus vite la discussion avec la commune de Sainte-Menehould pour convenir avec elle des modalités de remboursement de l’aide financière qu’elle lui avait consentie".
En 2019, la commune avait validé le versement d'une avance remboursable de 250 000 euros. Pour les frais d'architecte, le dressage d'animaux, la fabrication de costumes entre autres, Thierry Fischesser assure avoir engagé 4,5 millions d'euros sur ses fonds propres.
En octobre 2018, la préfecture de la Marne avait autorisé le défrichement de 40 hectares de bois pour permettre la réalisation du parc. En 2019, une enquête publique a eu lieu. On pouvait notamment y lire que ce parc d'animations historiques devait permettre "une immersion totale dans l’époque médiévale et l’histoire de la Champagne-Ardenne, mêlant l’histoire, la fantaisie et le folklore médiéval".
Sur le site du projet, on promettait un château-fort, une ville médiévale ou encore un campement militaire. Des spectacles mettant en scène des chevaux et des rapaces étaient annoncés. Des dizaines de milliers de visiteurs étaient espérés chaque année. Entre 150 et 300 emplois devaient être créés.