Le projet de Scop porté par les salariés à échoué. Aucun accord n'a été trouvé avec les propriétaires Belges. L'entreprise de papier-peint va définitivement fermer. Les 162 salariés seront sans emploi.
Le 25 janvier dernier, c'est par un simple coup de téléphone de leur direction belge que les 162 salariés Châlonnais de l'usine de papiers peints Grandeco (ex-Grantil) apprenaient que leur site était en cessation de paiement, et de ce fait placé en dépôt de bilan.
Jeudi 7 février était une journée cruciale pour les salariés châlonnais : après un comité d'entreprise, le sort de l'entreprise avait été examiné à huis-clos par le tribunal de commerce de Châlons-en-champagne.
Le tribunal avait décidé de prolonger la période d'activité jusqu'au 21 février, le temps pour d'éventuels repreneurs de se faire connaître.
En avril, la commission permanente du Conseil régional avait octroyé la somme de 220.000 euros au projet de Scop monté par des salariés pour sauver leur usine châlonnaise.
Cette somme, était bloquée sur un compte jusqu'au lancement effectif de la structure et devait permettre d'alimenter les fonds propres de l'entreprise. Elle devait aussi servir d'apport éventuel pour les banques. La Région espèrait aussi que cette somme serve d'effet de levier auprès d'éventuels autres partenaires financiers.
Projet de SCOP
Vendredi 12 avril, les salariés avaient présenté leur projet de reprise de l'usine sous la forme de Scop aux curateurs belges de Grandeco en charge de l'administration des actifs de l'entreprise. Ils avaient également fait une offre de rachat dont ils ne souhaitaient pas communiquer le montant.Si l'activité avait reprit en mai, 68 salariés - sur les 162 que comptait initialement le site châlonnais - auraient participé au lancement de cette Scop. Un chiffre qui pouvait passer à 84 salariés dans les deux ans.