Alors que les négociations annuelles obligatoires devaient avoir lieu ce lundi, le syndicat majoritaire a quitté la réunion. En cause : le refus de la direction d'augmenter les salaires, en prévision d'une année 2021 difficile.
Tensions à la Sitac. Ce lundi 1er mars, les négociations annuelles obligatoires devaient avoir lieu entre la direction de la Sitac, le réseau de transports en commun de Châlons-en-Champagne, et les organisations syndicales. Mais le syndicat majoritaire a décidé de quitter la séance. En cause : le refus de la part de la direction d'augmenter le salaire des employés. "Nous avons demandé une augmentation de 0,99%", déplore Yohann Boniface, délégué syndical de la CGT.
"La CGT voit 0,99%, nous voyons 0,29%", rectifie Carole Babel, la directrice de Keolis Châlons, l'exploitant de la Sitac. Plus qu'une question de chiffres, la directrice invoque avant tout "la pérennité de l'entreprise" mise à mal par la crise sanitaire. "Nous avons perdu un demi million d'euros sur sept millions de chiffre d'affaires annuel en 2020, énonce Carole Babel. Depuis le début de l'année 2021, nous avons 26% de recettes usagers en moins." Et de conclure : "Nous allons mettre de nombreux mois à remonter la pente."
Une prime Covid de 164 euros en moyenne
Elle rappelle que les employés ont bénéficié d'une "prime Covid" de 164 euros en moyenne (calculée au prorata des heures travaillées) et que la direction leur a proposé de monnayer deux jours de congés en fin d'année sur un compte épargne temps (CET) pour compenser l'absence d'augmentation.
Pour Yohann Boniface, cet argument n'est pas recevable après une année de crise sanitaire et des conditions de travail difficiles. "Les jours de congés sur le CET, ça ne leur coûte rien, regrette le Châlonnais. On demande aux salariés de faire des sacrifices. Tous les salariés ont joué le jeu, mais aujourd'hui, ils sont à bout."
Une prochaine réunion est prévue à la fin du mois de mars.