Ce lundi 12 octobre, les forains se réunissent à Châlons-en-Champagne. Ils répondent à un appel national pour sensibiliser institutions et populations sur leur sort. A cause de nombreuses annulations de fêtes foraines depuis mars dernier, certains sont à l’arrêt complet depuis mars.
Plus de considération et moins d’annulations abusives. Ce sont les revendications des forains qui manifesteront ce lundi 12 octobre à Châlons-en-Champagne. Quelque 40 camions partis de Charleville-Mézières et de nombreux autres venus de la région se réuniront sur le parking de la Veuve pour se rendre sur le parvis de la préfecture marnaise. "Nous avons rendez-vous à 10h, nous ne partirons pas avant de le rencontrer, prévient Philippe Pedrosa, représentant des forains en Champagne-Ardenne. Le mouvement est reconductible."
Départ du parking de la Veuve à 8h30
A partir de 8h30, les forains entameront une opération escargot en partance du parking de la Veuve, en passant par le contournement, qu'ils achèveront à 10 heures sur le parvis de la préfecture. Cela répond à l'appel de la fédération nationale des forains de France. Plusieurs villes seront ainsi touchées à travers l'hexagone.Depuis le début du confinement, les fêtes foraines sont presque à l'arrêt. "Certains collègues enregistrent des pertes de -70% du chiffre d'affaires, d'autres sont complètement à l'arrêt", dénonce Philippe Pedrosa, qui regrette le manque de considération pour sa profession, ainsi que les annulations abusives de fêtes foraines. "Nous avons un protocole sanitaire à respecter, souligne-t-il. Je ne comprends pas pourquoi certains parcs d'attraction ou centres commerciaux qui accueillent des centaines voire des milliers de personnes peuvent continuer et nous non. On demande simplement de pouvoir travailler correctement."
Les forains aimeraient pouvoir "travailler en concertation avec les préfectures et mairies afin de trouver des solutions". Ils souhaiteraient également pouvoir bénéficier de mesures d’accompagnement et d’indemnisation à la hauteur des pertes subies en cas d’annulation d’une fête et enfin le rattachement de leur profession à un ministère de tutelle, "comme c'est le cas dans certains pays étrangers", souligne Philippe Pedrosa.
Dans un communiqué, la fédération nationale regrette qu'"aucune concertation n’ait lieu lors des annulations entre les préfectures, les mairies, les professionnels de ce secteur". Toujours selon l'organisme, on compte en France plus de 50.000 forains actifs et le secteur "génère 200.000 emplois directs et indirects".