Huit années après l'assassinat de Cabu lors de l'attentat terroriste contre la rédaction de Charlie Hebdo, des Châlonnais ont rendu hommage au caricaturiste marnais ce samedi 7 janvier. L'occasion pour certains de déposer des fleurs ou un stylo sur sa tombe.
"On vient tous les ans, car on a été très choqués par l'attentat", explique Christiane Gaty, une Châlonnaise avec une voix pleine d'émotion. Il y a huit ans, le caricaturiste Jean Cabut, dit Cabu, était assassiné dans les locaux de Charlie Hebdo. Depuis, il repose dans le cimetière de l'ouest à Châlons-en-Champagne. Une dizaine de Châlonnais se sont déplacés pour lui rendre hommage ce matin.
Le 7 janvier 2015, une attaque terroriste frappait le journal Charlie Hebdo. Une partie de la rédaction et de ses dessinateurs sont décédés ce jour-là. "C'est important de se souvenir. Ce qui s'est passé, c'est quelque chose d'atroce, c'est inhumain ce qu'ils ont fait, je n'ai pas d'autres mots. C'est normal de venir, c'est important", lance Bernard d'une voix chevrotante.
Déposer des stylos pour défendre la liberté d'expression
Parmi les différents pots de fleurs présents sur la tombe du caricaturiste, deux sont remplis de stylos de toute sorte. Des crayons de papier, des stylos-billes ou encore des feutres ont été déposés pour la défense de la liberté d'expression. Fabrice Minuel, un ami du dessinateur, lui aussi est venu lui rendre hommage avec son feutre. Cet ancien journaliste était proche du caricaturiste. "Je l'ai rencontré en 1996, lors d'une exposition de peinture de son père à la bibliothèque Diderot et après, on a sympathisé", se remémore-t-il avec nostalgie.
On ne vient pas fêter un mort, mais la vie qui continue et l'expression qui continue, il ne faut jamais que cela s'arrête
Fabrice Minuel, un ami du dessinateur
Compléter ces bouquets de stylos est un geste très symbolique pour ce dernier. "C'est important au nom de la liberté d'expression. On ne vient pas fêter un mort, mais la vie qui continue et l'expression qui continue, il ne faut jamais que cela s'arrête", ajoute-t-il.